En quoi les commerçants sont responsables de l’écroulement des maisons alors qu’ils font certifier les matériaux par l’OCC ? (Président FEC Butembo-Lubero)

En quoi les commerçants sont responsables de l’écroulement des maisons alors qu’ils font certifier les matériaux par l’OCC ? (Président FEC Butembo-Lubero)

16. septembre 2022 Allgemein 0

La Fédération des Entreprises du Congo n’est pas habilitée à contrôler la qualité de marchandises qu’elle importe. Cette prérogative revient à l’Office Congolais de Contrôle qui est l’œil de l’Etat congolais sur tout ce qui entre au pays. C’est la réaction du Président de la FEC Butembo-Lubero à l’inquiétude des architectes et ingénieurs de Butembo sur la qualité de matériaux importés pour la construction des immeubles à Butembo et ailleurs.

Au cours d’une interview exclusive accordée ce vendredi 16 septembre 2022 à Radio Elimu, La Voix de l’UOR, Polycarpe NDIVITO KIKWAYA a réagi que l’OCC s’est toujours rassuré de la qualité des barres de fer et du ciment avant leur commercialisation. C’est après l’expertise de l’OCC que cette organisation délivre un certificat déclarant les matériaux « conformes », éclaire Polycarpe NDIVITO KIKWAYA.

« A l’importation prend des échantillons des fers-à-béton qu’elle amène au laboratoire pour expertise pour vérifier la qualité. Il y a des frais additionnels que nous payons à cause de ça. Il en est de même pour le ciment. Ce produit ne peut pas passer sans expertise de l’OCC et si vous n’avez pas payé l’OCC. Je crois qu’il faut voir du côté OCC. Pour le reste de matériaux ; sable, moellons, les ingénieurs en connaissent la qualité. Ils font le mélange selon leur expertise que nous, opérateurs économiques maîtrisons moins », se défend Polycarpe NDIVITO KIKWAYA.

Au sujet de l’accusation selon laquelle certains opérateurs économiques extraient quelques kilogrammes de la quantité consignée sur les sacs des ciment, Polycarpe NDIVITO KIKWAYA réagit que la loi est là pour décourager de telles pratiques de tricherie. Il charge le Service de l’Economie à faire son travail.

Président Ndivito de la FEC Butembo-Lubero. Ph. Georges Kisando de la Voix de l’UCG

« Nous ne sommes pas des voleurs, nous ne sommes des tricheurs quand-même. Un sac de 50 kilos, il le reste. Et s’ils ont constaté que quelqu’un a enlevé quelques kilogrammes du sac, à ce moment il va vendre le poids du ciment consigné dans le sac. Mais, l’OCC est là pour vérifier si réellement il y a 50 kilos. S’il y a des opérateurs économiques qui s’évertuent dans pareille manœuvre, la loi est opposable à tout le monde. La loi doit les punir, on ne peut pas tricher dans les mesures. Si quelqu’un a triché, il doit en répondre devant les instances compétentes. Il y a un Ministère de l’Economie qui, dans ses attributions, doit faire ce contrôle là », ajoute notre source.

En rappel, le Chef de Travaux et architecte MUTUTI MAHAMBA Aimé accusé mardi dernier, sur nos antennes, que la quantité du ciment est quelques fois diminuée des sacs. Avec cette difficulté, notre interlocuteur renseigne que le dosage du ciment et du sable peut être défectueux, contre la volonté de l’ingénieur « trompé » en amont par un opérateur économique.

Il a également exprimé son inquiétude sur la qualité des barres de fer obtenues après recyclage des métaux. Radio Elimu, La Voix de l’UOR, pourra également parler au service de l’Economie et à l’Office Congolais de Contrôle, OCC, agence de Butembo, autour de la même problématique.

Patient Akilimali