Emancipation : Jocelyne Amani salue la nomination d’une Première Première Ministre en RDC, exalte les capacités de la femme et encourage la lutte même au-delà de mars
L’émancipation de la femme est parmi les grandes questions débattues à travers le monde. Dans la répartition des responsabilités, elle postule l’égalité 50-50 au même titre que l’homme. KAVUGHO AMANI Jocelyne, la coordonnatrice de l’Organisation MAMA KIVU rappelle aux femmes que les actions et manifestations doivent être permanentes au-delà du mois de Mars afin qu’elle maintienne sa place dans la lutte depuis des siècles.
Jointe à cet effet, AMANI JOCELYNE pense que la femme a sa grande place dans la gestion administrative pour laquelle raison lui faire confiance.
« Une femme est fiable. On est en train de travailler avec la femme presque partout ce dernier temps parce que les femmes sérieuses ne trompent pas. Si vous travaillez avec une femme, vous allez voir que votre travail, vous vous rendrez compte que ça ira. Comme pour démontrer que la femme est importante, voyez que ce qu’elle ne faisait pas avant, elle commence à s’approprier des questions sociales voire économiques. C’est à l’exemple des femmes que vous voyez investir, elles gagner beaucoup d’argent que certains hommes. Et puis, dans le domaine sécuritaire par exemple, lorsqu’il y a même des voleurs ou d’autres brigands à mains armés par exemple au quartier, une femme courageuse est inquiétée de sa propre consciente qui la pousse à aller dénoncer auprès de services de sécurité et de renseignements de base. Actuellement, une femme peut conduire la voiture, des gros véhicules et même faire le garage. C’est donc dans plein des domaines que la femme peut intervenir et on la fait confiance (sic) car elle est franche et ouverte », a déclaré AMANI JOCELYNE, Présidente de l’entente urbaine de football féminin à Butembo.
Comme pour marier le vœu à la réalité, cette femme leader de MAMA KIVU cite les éléments caractéristiques qui mettent en évidence l’élévation de la femme. AMANI JOCELYNE met un accent particulier sur la nomination de la Première Première Ministre congolaise comme exemple.
Elle souhaite qu’un jour, le monde comprenne que ce n’est plus un tabou qu’une femme soit Présidente de la République à la longue, de par sa lutte citoyenne.
« Actuellement dans l’administration, au fur et à mesure que l’émancipation est en train de donner son sens, il y a aussi des femmes qui s’élèvent pour qu’elles puissent travailler au même degré que l’homme. C’est à l’exemple de Madame Judith, la Première Première Ministre de la RDC, qu’on a nommée récemment, cela signifie que le Président Félix Tshisekedi que nous remercie a trouvé en une femme un grand potentiel. Ceci est notre joie, nous sommes très contentes parce que nous comprenons que les hommes sensibles comprennent désormais que même une femme peut occuper la haute charge d’un Etat. Avec le combat de parité aujourd’hui, nous souhaitons toujours que cette égalité 50-50 soit pratique et qu’elle soit un jour une réalité pour le bien de la population car la diversité unit aussi. C’est le cas de la Tanzanie qui a une Présidente. C’est dire que, à travers la transparence de la femme, le sens humaniste de la femme, il faut lui faire confiance et lui charger une attribution qu’elle peut assumer avec fierté et professionnalisme que certains hommes même. Ça ne sert à rien que la femme soit toujours piétinée » AMANI JOCELYNE, artiste et entrepreneuse à Butembo.
AMANI JOCELYNE est convaincue qu’une femme ordinaire, soucieuse du développement et de la paix durable dans son milieu, ne doit pas que se limiter aux actions du Mars.
Elle pense que la femme doit considérer spécialement tous les jours tels que les hommes responsables le font sans attendre un jour pointé en une seule année.
« Je remercie d’avance des organisations féminines qui ne cessent de redorer la valeur de la femme par des actions. Comme ici, on peut citer par exemple MAMA KIVU dans le cadre sportif, et l’assistance des organes comme FEPSI, SAFDF, CFJ, ADDF et tant d’autres qui œuvrent ici. Merci. Mais il faut qu’on rappelle que le mois de Mars ce n’est pas la fin de tout. C’est vrai qu’au Mois de Mars, il y a beaucoup d’Organisations, qui sont faites des femmes. Je peux dire que les manifestations ne doivent pas être seulement en Mars à cause du 08 Mars qui est dédié à la lutte pour les droits de la femme. Vous savez, on vit chaque jour, on respire chaque jour, moi je préfère que nous femmes, nous puissions manifester de Janvier jusque Décembre. Quand nous sommes au mois de Mars, il y a des fois où après le 08 Mars, on commence à baisser les bras, ça ce n’est pas bien. I faut toujours continuer à poser des manifestions profitables pour tous, sans forcément distinction », a appelé AMANI JOCELYNE, Coordonnatrice de l’Organisation Mama Kivu au Congo.
« Yes, women can » disent les anglons saxons. Si le monde connait déjà certaines figures féminines en leadership, nombreux estiment que les femmes peuvent faire autant que les hommes.
A l’exemple de cette femme artiste, intégrer les institutions et les organes de prises de décisions ne devrait jamais se résumer à la connotation de débauches et toutes les antivaleurs y relatives, chute-t-elle.
Jures Kizito