Climat : « Il ne faut pas abuser de l’environnement comme si on était le dernier à vivre sur terre. Minimisez les risques du réchauffement climatique » (Docteur MATSUNDO)
Le climat constitue un enjeu très important au cours des dernières décennies. Ainsi, le réchauffement climatique est l’une des grandes questions débattues à travers le monde. Quelles attitudes responsables faut-il mettre adopter pour faire face au réchauffement climatique ?
Le Docteur KASEREKA SIVALIKWIHA MATSUNDO conseille la minimisation de la production des mauvais gaz afin de protéger l’environnement de l’homme et d’autres espèces vivants.
Cet expert en gestion de l’environnement démontre plusieurs facteurs qui constituent les indices du réchauffement climatique.
« Le milieu comme Butembo qui est dans la zone équatoriale mais aussi dans la zone montagneuse connait déjà des températures supérieures à celles qui étaient attendues généralement. Les températures qui étaient autour de 20 ° à Butembo mais actuellement, on peut atteindre même 30 pendant la journée, la nuit, on ne descend plus vers 10 comme avant mais on est vers 16, 18 ° voire 20 °, alors que dans les milieux où on connait quatre saisons, comme dans les zones tempérées, l’hiver a une température maintenant plus élevée que par le passé » explique docteur SIVALIKWIHA MATSUNDO.
Partant de ces indices liés à la température, ce géographe circonscrit un rapport entre température, climat et météorologie manifestes dans les couches atmosphériques.
« Naturellement il y a ce qu’on appelle effet de serre c’est-à-dire que l’énergie reçue du soleil entre dans la troposphère, réchauffe la surface de la terre et la terre modifie cette énergie en infrarouge, la longueur d’ondes dans laquelle on reçoit la chaleur. En rayonnant, il y a alors certains gaz comme le dioxyde de carbone, les gaz méthane qui sont dans la nature et qui bloquent alors une partie de cette énergie dans la basse couche de la troposphère. Alors c’est cela qui maintenait la température moyenne autour de 15° C s’il faut prendre l’ensemble de la planète. C’est pourquoi, il faut comprendre que la climatologie renvoie à l’histoire de la météorologie alors que la météorologie est plus une prévision mais en réalité tous ont le temps comme élément d’analyse. Si on peut prévoir qu’il va pleuvoir par exemple à Butembo, le vent va s’orienter de telle ou telle autre direction, c’est tout ça les éléments », démontre SIVALIKWIHA MATSUNDO, Chercheur en gestion de l’environnement.
Que faut-il mettre en œuvre pour barrer la route aux effets néfastes du réchauffement climatique, SIVALIKWIHA MATSUNDO conseille la diminution de la production des gaz nocifs.
« Tout le monde ne réfléchit pas dans le même sens si vous vous retrouvez en face d’un économiste, il va mettre l’accent sur la consommation alors que celui de l’environnement va conseiller que l’on puisse produire de moins à moins parce qu’en produisant plus, on entre possiblement dans le gaspillage et donc dans la destruction de l’environnement. Si tout le monde pouvait comprendre que la question du réchauffement climatique ou perturbation climatique, c’est l’homme qui est toujours la première victime peu importe son rang et son secteur d’action, économiste, environnementaliste, politicien ou autre. Même si on peut constater la moindre mise en application de ces décisions, on conseille la production de moins en moins des gaz à effet de serre. On ne vit pas comme si on vivait ses derniers moments. Si on protège bien l’environnement par la minimisation de la consommation du bois, des carburants, on aura aidé les générations des enfants que nous engendrons. Tous, nous devons nous rassurer que tout ce que nous faisons ne va pas apporter des conséquences sur notre environnement. C’est dans ces sens que lorsqu’on fait les conférences des parties abrégées COP, on met l’accent sur la stabilisation de la production de ces mauvais gaz, gaz à effet de serre », soutient SIVALIKWIHA MATSUNDO, enseignant en faculté de Géographie à Butembo et environs.
Le réchauffement climatique est une élévation de température moyenne de la terre. Selon les experts du centre météorologique de la Mettelsat, les fortes chaleurs enregistrées en République Démocratique du Congo depuis le 14 Mars 2024 sont dues à plusieurs facteurs dont la baisse de l’humidité, la faible évaporation, ainsi que la circulation réduite du vent.
Néanmoins, de par l’actualité météorologique, les spécialistes alertent sur la reprise des fortes pluies en RDC aux mois d’Avril et Mai comme pour conseiller une prise de dispositions responsables de la part de la population.
Jures Kizito