Butembo : TSANKI Emmanuel, éleveur exceptionnel des serpents et fier de l’être, témoignage sur une expérience d’au moins 5 ans
L’herpetoculture, c’est l’élevage du serpent, cette pratique qui s’installe en ville commerciale de Butembo. Radio Elimu, La Voix de l’UOR, a cherché à comprendre quelque chose de l’élevage de ce reptile féroce avec l’expérience avérée de TSANKI KIPULU Emmanuel qui a plus de 5 ans dans cette expérience. Ce dernier est tenancier d’un site agro-élevage en cellule Vinyavwanga, du quartier Wayene en commune Bulengera, en ville de Butembo.
Il invite la population à s’impliquer dans l’élevage de cette espèce qui semble disparaître et ainsi trouver quelques moyens de satisfaire certains besoins alimentaires de la famille.
L’agro- éleveur TSANKI KIPULU Emmanuel a parlé de l’avantage de l’élevage du serpent, son mode de vie et son alimentation au cours d’une interview exclusive qu’il a accordée à la Radio Elimu, la Voix de l’UOR le dimanche 28 janvier 2024. « Nous attrapons les serpents quand ils sont encore trop petits », amorce TSANKI KIPULU Emmanuel.
Il enchaine, cependant, que le serpent passe souvent la majeure partie de sa vie dans une cage à treillis. Notre interlocuteur dit avoir constaté que ce dernier temps un bon nombre des gens préfèrent consommer la viande du serpent.
Pour ce faire, il justifie que l’élevage du serpent en son site s’inscrit dans l’objectif de créer du plaisir à l’être humain et procurer des protéines nutritives à la santé. Quant à l’alimentation du serpent, l’agro éleveur, TSANKI KIPULU Emmanuel a précisé, par ailleurs, que les serpents gardés à son site se nourrissent des insectes qui viennent sur les pourritures placées dans la cage.
« Nous avons 5 serpents. Nous les attrapons quand ils sont encore tout petits et nous les jetons dans les cages en treillis puis ils grandissent là-bas sans problème. Donc, ils sont dociles parce que ils n’ont plus où aller. Normalement, on fait ça par plaisir. Ce n’est pas parce que nous visons quelque chose mais quelques fois nous avons constaté que les gens aiment consommer ça. Donc, il produit de la viande. Comme la fois passée, au mois de juin, il y avait ce qu’on appelle le « lilerya», celui-ci a grandi pendant 6 mois et il avait pesé 1 kilogramme 250. Les hommes l’ont mangé ici chez nous même. C’est un aliment nutritif. La viande du serpent est comme celle du poisson. Nous avons l’habitude d’aller jeter des choses déjà pourries dans leur cage alors quand les insectes entrent dedans pour vouloir consommer des pourritures et les serpents en profitent. Ils mangent plusieurs sortes d’insectes. Si je constate que ce que suis en train de consommer peut stimuler les insectes à entrer dedans, je dois le jeter là-bas parce que j’aime les bêtes », explique TSANKI KIPULU Emmanuel.
Par ailleurs, TSANKI KIPULU Emmanuel fait entendre qu’il n’est pas confronté à aucune difficulté dans l’élevage de serpent. Il explique, en outre qu’il existe plus d’une manière de capturer cet animal féroce.
Monsieur TSANKI KIPULU Emmanuel a indiqué que les serpents deviennent de plus en plus rares. Il a, pour cette occasion, appelé la population de Butembo et environs à apprivoiser le serpent et à s’impliquer dans son élevage à domicile.
« En tout cas, il n’y a pas des difficultés auxquelles nous sommes confrontés parce que quand ils sont déjà dans leur cage ils sont très dociles. Le serpent ne m’a jamais piqué. Avant que j’élève ça j’avais été piqué par le serpent et je me suis soigné moi-même. Ils ont du poison. Nous avons plusieurs façons de les capturer. Malheureusement, les serpents ne se font plus voir ici, normalement, c’est une espèce à apprivoiser », estime-t-il.
Retenons que, dans le site agro élevage de TSANKI KIPULU Emmanuel, on y retrouve des animaux tels que les lapins, poules, canards, cobayes, dindons, tortues, abeilles, poissons, perroquets, hiboux, éperviers, oies sauvages, pintade, les serpents et beaucoup d’autres.
Tenez, les serpents apprivoisés à ce site ne sont visités qu’avant 6 heures 30 et après 18 heures 30.
Victoire Pozite