Butembo : Présidente de l’entente de football féminin, Jocelyne AMANI plaide pour le soutien aux sportives pour briser le complexe basé sur le genre
Longtemps débattue, l’émancipation de la femme reste une des questions d’actualité. Dans le monde aussi social qu’artistique, des femmes souhaitent démontrer leur plus-value dans un milieu où le mythe de la masculinité bat encore record. La sportive Jocelyne AMANI reste convaincue que la femme a le même pouvoir que l’homme de ce qui est art et leadership.
Rencontrée en cette fin du mois dédié aux droits de la femme, KAVUGHO AMANI Jocelyne se convainc de son parcours de titan.
« Je jouais au ballon depuis 1999. Des fois, je fais aussi le jeu de nzango avec d’autres mamans. J’avais commencé à jouer à l’Institut de Butembo, ex Athénée et puis on m’avait sollicitée dans une équipe de Mamans Moprima quand la boisson Primus faisait du terrain ici. Je ne peux jamais dire qu’avec les hommes, je me sens sous-estimée, non. Voilà qu’aujourd’hui, je suis présidente de l’entente urbaine de football féminin à Butembo et coordo de Mama Kivu au Congo. Vous pensez que j’y suis arrivée par hasard ? C’est parce que je me suis dit qu’il fallait endurer malgré tout. J’ai travaillé dur pour en arriver là bien que ça peut ne pas trop payer mais au moins je ne regrette pas assez malgré que les sponsors ne soutiennent plus ce secteur comme avant », décrit Jocelyne AMANI, ancienne joueuse de football de l’équipe Mamans MoPrima.
De l’équipe de football, à l’administration, passant par le jeu nzango, cette femme pense qu’aucune raison ne peut justifier le primat de l’homme sur la femme qui peut autant que ce dernier.
« Vous savez ce dernier temps, on est en train de prêcher l’émancipation de la femme. Je sais que chacune des femmes met toujours dans sa tête que je peux faire que les hommes. Il y a dans certaines structures et des entreprises où les femmes sont en train de présider beaucoup de choses. Vous les voyez gérer les hommes et il n’y a aucun problème. Et sans vous mentir, essayez de postuler avec une femme, vous verrez que partout, elle aura la chance d’être caissière, présidente et bien d’autres rôles plus que même les hommes. Ce dernier temps, je suis en train de constater que les femmes sont en train de s’organiser très bien plus que les hommes. Il faut travailler dur malgré les faibles moyens qu’on a. Sachez que moi que je travaille, je travaille comme un homme. Pas question de légèreté »,prodigue Jocelyne AMANI, Présidente de l’entente urbaine des filles à Butembo et coordonnatrice de Mama Kivu au Congo.
Sportive depuis 1999 à Butembo, et deux ans en tant qu’agent administratif, cette artiste demande à tous ceux qui souhaitent promouvoir des talents locaux à encourager les jeunes qui se livrent aux valeurs artistiques sans discrimination ou minimisation de genre.
D’après Jocelyne AMANI, la femme a les mêmes droits que les hommes malgré les défauts liés à la nature humaine pour l’un ou l’autre.
Jures Kizito