Butembo : Mort d’un civil lors d’une protestation contre le passage de la MONUSCO, la Société civile réclame des enquêtes, le Maire appelle au calme
La société civile force vive de la commune Bulengera appelle à une enquête approfondie de l’assassinat de Jimmy Mwema, la victime d’une panique due au crépitement de balles la nuit du jeudi 28 à ce vendredi 29 mars 2024 au quartier Kalemire, en commune Bulengera, à Butembo.
En effet, d’après les sources sures, une frange de la population de ce coin de la ville de Butembo protestait contre la traversée du convoi des casques-bleus de la Monusco la soirée de ce jeudi.
L’un de leurs véhicules qui a fréquenté la route Mutsanga s’est retrouvé à Vuhira au lieu de suivre la direction de Beni comme les autres véhicules. Et deshabitants s’y sont opposés farouchement. C’est dans ce contexte que le nommé Jimmy Mwema a trouvé la mort.
Le Président de la Société civile en commune Bulengera, John Kameta, appelle à des enquêtes plus poussées en vue d’élucider les circonstances de cette mort.
Pour sa part, leMaire de Butembo, le Commissaire Supérieur Principal Mowa Baeki-Telly Roger présente ses condoléances à la famille du défunt et appelle sa population à l’apaisement.
Se confiant à la Radio Elimu l’après-midi de ce vendredi 29mars 2024 à l’hôtel de ville, l’autorité urbaine a appelé sa population à faire confiance aux services qui se battent pour la quiétude au sein de la ville.
Le maire présente ses condoléances à la famille du jeune homme Kambale Mwema Jimy et appelle la population à l’apaisement.
« Un des nôtres a perdu la vie, nous présentons nos condoléances à la famille éprouvée. Mais alors, la situation est redevenue calme. Nous demandons à la population de faire confiance aux services qui s’y attèlent, qui se donnent corps et âme pour amener la quiétude en ville de Butembo. Qu’elle puisse être calme pour que nous nous en occupions », rassure le Maire.
Il convient de noter que cette situation caractérisée par des tirs dans la partie Nord-Est de la ville a causé une panique dans le chef de la population.
Rappelons qu’au cours des protestations de juillet 2022 visant le départ de la MONUSCO, 34 civils avaient perdu la vie en provinces du Nord-Kivu, et Sud-Kivu, dont 11 à Butembo, 13 à Goma, 4 à Uvira, 3 à Kanyabayonga et 3 à Kasindi. A Butembo, quelques « soldats de la paix » étaient également morts dans les mêmes cirocnstances.
Samuel Lukalango et Wivine Kahunga