Butembo : Les proches des victimes des manifestations anti-MONUSCO déterminés à poursuivre la lutte pour le départ définitif des casques-bleus

Butembo : Les proches des victimes des manifestations anti-MONUSCO déterminés à poursuivre la lutte pour le départ définitif des casques-bleus

26. juillet 2023 Allgemein 0

Les enfants des victimes des manifestations anti-Monusco, les mouvements citoyens, les groupes de pression et associations des taximen en ville de Butembo, ne jurent que pour le départ de la Monusco sur le sol congolais. Ces structures ont exprimé cette position ce mercredi 26 juillet 2023 lors de la messe en mémoire des victimes de ces manifestations à la paroisse Cœur Immaculé de Marie de Kitatumba.

La représentation des enfants dont les pères sont décédés lors de ces manifestations du 26 juillet 2022, comptent poursuivre la lutte pour la paix et le départ de la MONUSCO sur le sol congolais.

Pour eux, c’est une façon de montrer à la face du  monde que leurs parents ne sont pas morts pour des faits bénins.

« Nous les enfants, la population de la ville de Butembo et environs nous sommes là et nous restons déterminés à poursuivre la lutte pour la paix et le départ de la Monusco de manière définitive, afin que nos pères et d’autres personnes ne soient pas morts. Nous réitérons notre demande de voir la Monusco partir définitivement sur le sol de notre pays la République Démocratique du Congo », s’engagent-ils.

Présente à ces cérémonies de commémoration, Madame Rose Kahambu Tuombeane de la Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance, DYFEGOU, compte poursuivre l’éducation des enfants afin qu’ils aient l’amour de la patrie comme les héros des manifestations anti-Monusco. Elle réitère son soutien aux  familles des victimes afin qu’elles soient remises dans leurs droits.

« Aujourd’hui, nous qui sommes des mères, nous pleurons nos enfants, mais nous pleurons des héros, nous allons continuer cette lutte tout en éduquant nos enfants. Je vous dis que, même, après ici, nous allons organiser des séances de sensibilisation parce que ça ne sera pas une façon de montrer que nous ne sommes fatigués. Nous disons que nous devons encore travailler la mentalité d’autres enfants aujourd’hui pour qu’ils aient aussi cet amour de la patrie comme ce que nous célébrons aujourd’hui. Comme membre de la DYFEGOU, certains m’appellent activiste, mais j’avais dit, lorsque j’avais adhéré, que je resterai militante, je vais continuer à soutenir ce collectif de familles des victimes jusqu’à ce que les choses aboutissent », s’engage Rose TUOMBEANE.

Pour sa part, Jérôme Malule qui a parlé au nom de la Représentation des Taximen au Congo, RETAC en sigle, insiste que justice soit faite. Il propose que la journée du 26 juillet de l’année soit déclarée chômée, en mémoire de ces compatriotes.

« Nous avons regretté ce qui est arrivé, et que la Monusco a tourné des canons vers eux alors que cette Monusco était censée les protéger, parce qu’elle est ici pour la garantie de la paix et la sécurité. C’est dire qu’aujourd’hui à partir de ce 26 juillet 2023 nous avons déclaré que, nos 11 personnes qui sont mortes ce jour-là, sont déclarées des héros pour la paix et que chaque le 26 juillet de l’année sera proclamé, organisé et sans activités en ville de Butembo, mais aussi nous allons demander à notre population de pouvoir organiser un mausolée qui doit chaque fois honorer nos membres qui étaient enterrés à Kitatumba d’une manière collective », lance Jérôme MALULE.

Il faut noter qu’après la messe qui a été présidée par le père Justin Nguliryo de la paroisse de Kitatumba, les participants, majoritairement des jeunes militants de la LUCHA, véranda Mutsanga, Anti-gang, FURU et d’autres couches de la population, sont partis déposer des gerbes des fleurs sur les tombes de 11 civils morts à Butembo lors des manifestations anti-Monusco.

La veille, soit le mardi 25 juillet, ces mêmes citoyens ont effectué un salongo pour entretenir les tombes des « héros ».

D’autres cérémonies en mémoire des victimes ont été présidées par la LUCHA au cimetière de Brazza aux heures d’après-midi.

                                                                      Samuel Lukalango