Butembo: L’ADDF présente l’application de la loi comme rémède à la violence sexuelle en temps de conflits
L’Association pour la Défense des Droits de la Femme, ADDF, s’insurge contre des civils impliqués dans la violence sexuelle en temps de conflit. Sa secrétaire exécutive l’a indiquée le 19 juin 2923. C’était à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit.
Se confiant à la Radio Elimu, la Voix de l’UOR, lundi 19 juin 2023, Bernadette MUNGUMWA, secrétaire exécutive de cette structure féminine note que la guerre qui sévit dans la région, est à la base de plusieurs cas de viols que l’ADDF est en train d’enregistrer. Notre interlocutrice fait savoir que les dernières statistiques révèlent que la plupart de cas sont commis plus par des civils que par des porteurs d’armes.
« Nous avons constaté que le viol prime. Mais compte tenu de la situation de guerre, je ne sais pas si c’est quel problème mais quand nous sommes en train de voir nos statistiques, dans la plupart des cas, ce ne sont même pas les hommes armés qui les commettent souvent. Nous avons compris que les civils ont cette mauvaise habitude de commettre ces actes. Dans nos statistiques, vraiment, nous avons compris que, oui les hommes armés le font mais aussi les civils. Parmi les civils, nous constatons qu’il y a des civils au vrai sens du mot et il y a des civils démobiliser, sortir des groupes armés qui pratiquent ça régulièrement mais tous ces gens-là, nous parlons de civils », explique-t-elle.
Pour éliminer la violence sexuelle en temps des conflits, Bernadette MUNGUMWA a, exhorté les autorités politico-administratives et judiciaires à prendre leurs responsabilités au sérieux afin que les auteurs soient punis conformément à la loi. La population, quant elle, doit dénoncer tous les cas de viol commis dans la communauté.
« Aux autorités, de bien faire leur travail, bien punir les auteurs selon la loi parce que la loi retrace tout à la personne qui a violé, qui fait l’agression sexuelle, physique ou psychologique. Tout est détaillé dans la loi. Que les autorités politico-administratives puissent bien appliquer la loi. A la population de la ville de Butembo, d’avoir la culture de la dénonciation. Ce sont peu des cas que nous recevons parce qu’ils ont dénoncé mais nous sentons qu’il y a pas mal des cas de violence sexuelle qui se commettent dans la communauté mais personne n’en parle parce que la victime elle-même n’a pas dénoncé. Donc, j’appelle à toute personne, une fois vous avez été victime de violence sexuelle, il faut dénoncer », conclut Bernadette MUNGUMWA.
Pour votre gouverne, l’Association pour la Défense des Droits de la Femme, ADDF a, au cours de l’an 2022, enregistré 539 victimes des diverses violations dans tous ses rayons d’action dont 305 femmes, 14 hommes, 210 filles et 10 garçons.
Victoire POZITE et Joël KAHITA