Butembo : La conviction du Président de la FEC Butembo-Lubero pour la revue au rabais du prix du carburant qui impacte sur les prix d’autres produits

Butembo : La conviction du Président de la FEC Butembo-Lubero pour la revue au rabais du prix du carburant qui impacte sur les prix d’autres produits

13. décembre 2022 Allgemein 0

Le Président de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC, groupement Butembo-Lubero rassure que lui et ses pairs sont en train de tout faire pour résoudre le problème de la rareté de produits pétroliers. Situation qui occasionne la hausse des prix. Polycarpe NDIVITO KIKWAYA l’a dit au cours d’une interview téléphonique qu’il a accordée le soir de lundi 12 décembre 2022 à la Radio Elimu, La Voix de l’UOR.

Pour expliquer l’actuelle rareté des produits pétroliers sur le marché, notre interlocuteur parle de deux raisons.

D’abord, l’expiration du document qui accordait des exonérations aux opérateurs économiques pétroliers de tout le Grand Nord-Kivu. C’est cette mesure consécutive à la clémence du Gouvernement qui poussait les pétroliers à vendre par exemple le litre d’essence à 2 400 Francs Congolais pendant que la structure du prix prévoyait près de 3 400 Francs.

Dans l’attente d’un autre document, les transporteurs des produits pétroliers qui étaient déjà à la frontière congolo-ougandaise ont appris que le pont Lume sur la route Beni-Kasindi s’est effondré la semaine dernière. Et c’est la deuxième cause de la rareté constatée.

A ce sujet, le Président de la FEC Butembo-Lubero informe que les démarches sont déjà en cours pour que le Ministre des Finances, qui assure l’intérim de celui de l’économie, puisse signer l’autre document portant exonération. En attendant, Polycarpe NDIVITO KIKWAYA renseigne les travaux amorcés depuis lundi 12 décembre et d’autres démarches vont permettre à ce que le litre du carburant revienne à près de 3 400 Francs Congolais d’ici quelques matins.

« L’équipe ougandaise qui est sur la route a commencé l’entretien dans le sens de réparer le pont. L’Office des routes, informé, s’y attèle également. Même si on peut faire une déviation, je crois qu’on peut s’en sortir. J’ai vu des commerçants téméraires, ils peuvent même passer. Vous avez vu même la fois passée, les camions sont passés par la rivière. Ils ont même des moellons dedans et puis, cela a suffi pour que la marchandise passe. Donc, on peut encore s’organiser dans ce sens-là. Du côté Gouvernement à propos de l’exonération attendue, c’est le ministre de l’économie, heureusement c’est le même ministre des finances qui s’en charge. Donc, je crois que ça va vite aller », déduit Polycarpe NDIVITO KIKWAYA.

Il conseille à ses semblables opérateurs économiques d’avoir pitié de la population, déjà meurtrie par les affres de la guerre.

« La population est déjà dans les mauvais draps alors, il ne faut pas que nous, on ajoute à un malheur, d’autres malheurs. Il faudra que nous, nous venions plutôt en compassion. J’ai appris ce matin que les gens sont allés jusqu’à 5000 francs congolais. Ça, c’est impassable, on ne peut pas faire ça. Soyons modérés, l’argent viendra toujours ! L’argent, il en y aura toujours. Donc, ne galopons pas le prix, au contraire nous avons une vocation, la vocation qui est la nôtre est celle de servir la population », sensibilise le responsable du Patronat du Grand Nord-Kivu.

Notons que le prix de l’essence qui s’achetait depuis peu à 2 400 ou 2 500 Francs congolais se négocie ces jours entre 4 500 et 5 000 Francs Congolais. Conséquence, le prix de plusieurs denrées voire celui du transport ont connu une hausse vertigineuse à Butembo.        

Patient Akilimali

Polycarpe Ndivito. Photo Georges Kisando/La Voix de l’UCG