Butembo-Journée des enfants des rues : ces recommandations du CT Vikayilwira de l’UOR aux parents et à l’Etat
La prise en charge familiale, ainsi que l’encadrement par l’Etat dans les établissements de garde pour enfants, sont les propositions suggérées par le Chef de travaux Kambale Vikayilwira Moise pour atténuer le phénomène des enfants de la rue. Il l’a indiqué ce vendredi 12avril 2024, à l’occasion de la journée des enfants des rues, célébrée chaque le 12 avril de l’année.
Cet enseignant à l’Université Officielle de Rwenzori, UOR Butembo, en faculté de droit signale qu’il n’existe pas d’enfants de la rue, car la rue ne met pas au monde, mais plutôt des enfants en situation difficile.
A l’en croire, la constitution congolaise à son article 41, ainsi que la loi organique garantissent la protection de l’enfance sans discrimination. Il déplore le fait que ceux-ci soient privés de la protection familiale, sociale, voir étatique.
« L’enfant, d’une manière générale est protégé par la constitution à son article 41 qui protège l’enfant mineur. Il y a une loi de 2009 qui protège l’enfant. Le fait pour lui de ne pas avoir une réflexion approfondie comme une personne adulte, fait de lui un vulnérable. C’est vrai, parmi les enfants il y a ceux qui son protégés par les familles, il y a ceux qui sont en situation difficile notamment ceux qui sont dans la rue et les enfants qui sont même accusés de sorcellerie. Alors aujourd’hui on parle des enfants de la rue, ils sont protégés par la même disposition donc quand on protège l’enfant, on le protège d’une manière générale pour éviter ce genre de situation que nous avons présentement », amorce-t-il.
Pour résoudre le phénomène dit « enfants des rues », notre interlocuteur exhorte les parents à aimer leurs enfants et de se sacrifier pour faire le minimum des subventions à leurs besoins primaires. L’Etat doit quant à lui récupérer ces enfants et les encadrer jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte, en ayant une éducation considérable.
« J’exhorte les parents à aimer les enfants, que nous puissions les agresser au point qu’ils développent des antipathies de rester avec nous à la maison. Il faut qu’ils soient à l’aise, être considérés. Il faut faire le minimum de leurs besoins qui soient naturels. L’Etat peut récupérer ces enfants et les mettre dans une garde bien déterminée jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes en ayant une éducation », recommande le Chef de Travaux Moïse Vikayilwira.
Il convient de noter que le phénomène « enfants des rues », localement appelés « Shegues », constitue un danger socio-économique et sécuritaire au sein de la communauté.
Samuel Lukalango