Butembo : Indignation des habitants qui constatent que l’absence de lignes zébrées sur la chaussée entraîne des accidents
Des habitants de la ville de Butembo souhaitent que les routes soient bien entretenues pour leur bonne circulation. C’est en manque des lignes zébrées et passerelles qu’ils ont postulé ce défi. Question de minimiser les accidents au sein de cette ville commerciale.
Depuis 9hoo de ce vendredi 19 janvier 2024, nous avons effectué une ronde au centre-ville de Butembo. A quelques minutes seulement, le mouvement s’est intensifi. Les hommes et les femmes qui se sont livrés à notre micro ont besoin des passerelles, de la route zébrée, robot roulage permanent pour alléger ses traversées.
« Mon constat est que nous avons des difficultés à traverser. Imaginez, même à Kaghuntura là-bas, il y a un robot qui ne fonctionne plus, on ne voit plus des signes sur le goudron pour nous orienter. Voilà d’ailleurs ce qui nous dérange » nous a livré DIEUMERCI-MAKWERA, Petit-Commerçant.
« Il y a quand même quelques signes mais ça ne se montre pas bien » nous a confié LYDIA KAVUGHO, usagère de la route.
« Franchement il y a d’abord le problème des chauffeurs qui se droguent nombreux. Moi ici, je suis porteur des planches mais vous trouvez quelqu’un qui ne veut pas voir les passants et surtout comme il n’y a pas des signes, ils cognent les gens en désordre. Et puis, ils ignorent que moi aussi je transporte la mort. Une fois mes planches tombent sur sa tête, je ne sais pas comment il peut continuer sa circulation. Tout ça, c’est dû aux manque de passerelle et des signes blancs sur la route pour guider tant soit peu ceux qui peuvent avoir la conscience » nous a livré KAKULE DJIBRIL, transporteur des planches et menuisier.
« Le problème est que ce n’est pas clair. Il faut forcer les yeux pour voir qu’il y aurait des signes blancs. Sans vous mentir si les gens sont cognés par des engins c’’est parce que même les chauffeurs ne peuvent pas voir les divers ponts et ils s’estiment sur leur priorité de passage sans tenir compte des gens qui traversent » nous a déclaré KASOKI ASI, élève.
« Nous arrivons ici quand nous n’avons vu aucune passerelle moins encore des signes blancs là. On peut cogner quelqu’un facilement. On ne sait pas si les autorités pensent à la vie des citoyens vraiment. Que le gouvernement au niveau de la ville s’y investisse vraiment » nous a confié ADIDJA, ambiante.
« L’erreur c’est aux autorités. Nous on n’a presque pas de choix. Malheureusement c’est nous qui souffrons des accidents parce que les signes zébrés manquent » nous a dit MASIKA MUTHENDERO, vendeuse à la criée.
« On nous demande des taxes, mais on ne sait pas à quoi ça sert. Finalement les vernis coûtent combien pour que nous soyons incapables de faciliter notre circulation routière ? Les roulages nous arrêtent presque partout surtout pour nous autres qui conduisons nos motos. Que le gouvernement ait conscience et nous remette dans nos droits de bonne circulation, a surenchéri DIEUMERCI-MAKWERA.
« Le gouvernement n’a qu’à prendre conscience pour que la circulation soit libre et claire pour garantir les mouvements des gens parce que la vie coute chère. Les lignes zébrées et le robot ne peuvent pas coûter plus que le monde entier quand-même » nous a adressé à ton d’indignation AIME MATANDA, Etudiant.
Si la traversée des rues devient un casse-tête, à qui la faute ? Alors que la communauté renvoie cette responsabilité aux services de l’Etat, la Commission Nationale de Prévention Routière reconnait sa place dans la gestion de cette question.
Il sonne 12h12, nous sommes en contact avec les responsables de cette structure publique. Le bureau nous accueille et ne se livre pas au micro. « (…) En fait, pour une question comme ça, nous, on n’aime pas parler, on aime le fait, le concret. Vous avez besoin de l’information, je sais mais il faut l’action et non le vide. Je ne peux pas parler au micro. Quand nous commencerons à peindre la route zébrée, c’est là que nous vous appellerons et maintenant il n’y a rien, attendez le moment venu, on dira ce qui se fait par l’acte », résume le chef d’antenne de la CNPR en ville de Butembo.
Tenons, la CNPR est un segment du ministère des transports et voies de communication.
Jures Kizito