Butembo : Former des enseignants qualifiés de la Maternelle et rattraper les adultes en quête du diplôme d’Etat, ces innovations du CSPMF que dirige la Sœur Angèle

Butembo : Former des enseignants qualifiés de la Maternelle et rattraper les adultes en quête du diplôme d’Etat, ces innovations du CSPMF que dirige la Sœur Angèle

27. mai 2023 Allgemein 0

C’est quoi le Centre de spécialisation pour les Métiers Féminins, CSPMF, cette structure de formation placée sous le patronat de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ? Radio Elimu, La Voix de l’UOR, vous fait découvrir cet établissement qui innove dans la formation des enseignants de la Maternelle et le rattrapage des personnes adultes qui souhaitent être détentrices d’un diplôme d’Etat.

En ce qui concerne la spécialité de former les enseignants de la Maternelle, la responsable de ce centre informe que les candidats sont d’abord les diplômés en Pédagogie. Leur formation en Méthodes appropriées pour enseigner à l’école maternelle dure une année.

La même formation dure 2 ans pour les personnes détentrices des diplômes d’autres options, celles qui avaient raté leurs diplômes d’Etat ou encore celles qui s’étaient arrêtées en 4e année de l’école secondaire, clarifie la Sœur MASIKA KATHINA Angèle.

Une fois l’on a réussi au Centre de spécialisation pour les Métiers Féminins, CSPMF, l’on a droit à un titre scolaire délivré par le Ministère national de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique, EPST. 

« Nos formés font aussi leur Examen d’Etat. Nous sommes à la 4e promotion depuis 2018. La première promotion avait 14 formés, la 2e  en avait 5, la 3e avait 13 formés et la 4e a 17 formés ces jours. Par la grâce de Dieu, nous avons toujours moissonné les 100 % », s’enthousiasme la sœur MASIKA KATHINA Angèle.

Notre interlocutrice motive : « Dans la région, nous avons beaucoup d’écoles maternelles. Mais, nombreux enseignants qui y sont n’ont pas encore subi la formation souhaitée. Ils sont les bienvenus pour apprendre les méthodes appropriées pour l’enseignement à l’école maternelle. Là, ce sont les mignons, les enfants qui quittent la famille pour la première fois aller apprendre la pré-lecture, la pré-écriture. C’est différent de l’école primaire où, en première année déjà, on apprend comment écrire et lire », sensibilise la sœur MASIKA KATHINA Angèle qui s’est confiée ce vendredi 26 mai à Radio Elimu.

Elle ajoute que l’école qu’elle dirige a pour but de lutter contre les lacunes qui faisaient bâcler la formation des enfants au niveau maternel.

Sœur Angèle Kathina

« Nous avons vu que c’est mieux d’aider la population bubolaise dans ce sens-là parce que souvent les parents disaient, non, on ne peut plus envoyer les enfants à l’école maternelle parce que, après l’école maternelle, on est bloqué quelque part… Justement, c’est parce que les gens n’avaient pas encore de notions sur les méthodes appropriées pour enseigner à l’école maternelle. Et c’est dans ces circonstances que nous avons vu que, comme les écoles maternelles sont en train d’être créées ici, il faut vraiment des personnes qualifiées pour la cause », soutient la sœur MASIKA KATHINA Angèle.

L’une des formées dans ce centre se réjouit de ce qu’elle y acquiert comme bagage intellectuel. « Nous apprenons l’encadrement des enfants dès l’accouchement jusqu’à 6 ans. J’ai constaté que si vous venez, même si vous ne voulez pas devenir enseignant de la Maternelle, vous aurez déjà eu beaucoup de notions qui concernent l’encadrement de vos propres enfants et ceux des autres. Je vois que toutes les mamans, normalement, elles sont appelées à venir ici. C’est une formation efficace », lance ASI KAHAMBU SYAVUGHA, diplômée en Secrétariat informatique.

Des apprenants inscrits au CSPMF pour le rattrapage scolaire.

Le Centre de spécialisation pour les Métiers Féminins Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus fonctionne dans les enceintes de l’EP Kitulu l’après-midi. Question de permettre même aux enseignants en fonction d’avoir l’occasion d’aller se faire former.

Ce centre veut aussi répondre positivement au besoin des personnes qui ont déjà un âge avancé sans jamais avoir obtenu le diplôme d’Etat. L’école primaire, en ce mode de rattrapage dure 3 ans alors que l’école secondaire prend 4 ans. « Ceux qui n’ont pas de certificat ou de diplôme d’Etat alors qu’aujourd’hui, ils sont en âge avancé, ils n’ont pas à craindre. Notre Centre s’inscrit dans l’esprit du Père Fondateur de notre Congrégation des Petites Sœurs de la Présentation. Monseigneur Henri Pierard veut que nous soyons proches de la population et que nous nous occupions de l’éducation. Voilà la raison pour laquelle nous voulons informer la population que, cette année, nous avons commencé l’école pour récupérer ceux qui avaient raté l’instruction à l’âge normal. Nous allons ouvrir différentes options, selon la demande de ceux qui vont venir », rassure la sœur MASIKA KATHINA Angèle.  

Au finish, elle remercie les autorités du secteur éducationnel pour le soutien apporté à ce centre qui dispose d’une autorisation de fonctionnement délivrée par le Ministère de tutelle.

Patient Akilimali