Butembo : Divergence de vues entre des acteurs politiques du BUREC et de la DCF-N autour de la pérennisation du combat du Colonel Mamadou, neuf ans après sa mort
Les avis de certains acteurs politiques en ville de Butembo sont divergents 9 ans après la mort de Colonel Mamadou Ndala Moustafa dans la région de Beni, après sa victoire sur le M23 dans le Rutshuru. Il est mort le 02 janvier 2014 à Matembo, sur le tronçon Beni-Oïcha.
Neuf ans après sa mort, que peut-on retenir de la pérennisation de son noble combat ? Radio Elimu, La Voix de l’UOR, a tendu son micro ce lundi 2 janvier 2023 à deux partis politiques de tendances opposées.
Plusieurs opérations ont été menées dans la région de Beni et celle de l’Ituri pour neutraliser les ADF et d’autres groupes armés après la mort de vaillant militaire. Répondant à notre question, Monsieur Alphonse NDEKEYONGE, cadre de la jeunesse du BUREC en ville de Butembo, reconnait les efforts fournis par l’armée et le gouvernement, pour la sécurisation dans la région en dépit de quelques défis à relever.
Ce membre du parti cher à Julien Paluku Kahongya, félicite également le programme du ministère de la défense et celui du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire axés sur la programmation du service militaire en milieu Estudiantin.
« Après sa disparition, l’Armée est en train d’être de fournir des efforts. Notre était infiltrée, aujourd’hui, on est en train de la nettoyer. Des pays voisins étaient en avance par rapport à nous dans le cadre de la défense pour avoir initié la formation militaire de jeunes dès le bas âge, c’est éduquer la population à la défense. Aujourd’hui, quand on veut intégrer la formation militaire obligatoire au sein des institutions universitaires, c’est une grande avancée », opine Alphonse NDEKEYONGE.
Par ailleurs, Maître Jadot KATSUVA, cadre de la DCFN en ville de Butembo ne trouve pas d’avancées significatives dans les différentes opérations menées par l’armée Congolaise et Ougandaise à l’Est du Pays après la mort de Mamadou NDALA. Pour le numéro 1 de la DCFN en ville de Butembo, toutes ces opérations ont abouti à un échec total. Il suggère que l’armée loyaliste soit réorganisée.
« Vous voyez, pendant l’état de siège, le territoire de Rutshuru a été conquis par les rebelles. Ce qui démontre que tous ces opérations ont abouti à un échec cuisant. Nous devons nous poser la question sur la réorganisation de notre Armée, c’est là qu’il y a le problème. On a l’impression qu’après la mort de Mamadou, les FARDC sont restées sans appui », réagit Maître Jadot KATSUVA.
Rappelons qu’au-delà de la multiplicité des groupes armés après la mort de Mamadou, l’intégrité territoriale est menacée par des attaques de différentes rébellions.
Samuel Lukalango