Butembo : Dialogue des sourds entre le Mouvement Anti-Gang et les FARDC
Le Mouvement Anti-Gang s’inquiète de la détérioration du climat entre des jeunes et les agents de sécurité et surtout les militaires FARDC. Il le fait savoir dans une déclaration rendue publique ce lundi 12 septembre 2022.
D’emblée, Pathy LUVATSUNGANA, Président de ce groupe de pression, fait observer que des jeunes sont en train de se faire arrêter autour des foyers de feu de vigilance sécuritaire en commune Bulengera. Pour lui, cette situation risque de rompre le mariage civilo-militaire tant souhaité.
En lisant cette déclaration, Charles LWANGA, Communicateur du Mouvement Anti-Gang, fait constater que des jeunes sont en train de veiller pour tenter de stopper l’insécurité devenue crainte depuis la récente évasion massive de la prison urbaine de Butembo le 10 août 2022.
« Il est étonnant de voir les braves jeunes, qui ont montré leur bonne foi, être dans les viseurs des services de sécurité. Nous ne savons pas collaborer et être visés. C’est une demande de l’autorité et son contraire. Ou bien alors, nos ennemis sont cachés dans les services de sécurité ? », s’interroge Charles LWANGA. Pour lui, l’Etat ne doit pas faire peur à la population qu’elle présente comme maillon essentiel dans la chaîne de la sécurité.
Joint au téléphone ce lundi 12 septembre 2022 par Radio Elimu, La Voix de l’UOR, le Commandant des FARDC à Butembo et environs explique que les arrestations déjà faites ont visé des jeunes suspects. « Il y a certains jeunes délinquants qui se cachent derrière des groupes de pression et mouvements citoyens. C’est vrai, il y a des jeunes qui ont été cueillis mais ils ont recouvré leur liberté après avoir constaté leur innocence. En arrêtant, nous faisons notre travail. Nous ne pouvons pas demander de l’autorisation à des groupes de pression pour cela. Toutefois, nous restons à l’écoute de quiconque viendra nous dire que nous gardons telle ou telle autre personne en détention alors qu’elle est innocente. Qui avons-nous arrêté sans indices de culpabilité ? », questionne le Colonel MOZEBO EPAPE MASEBI Ezéchiel.
Patient Akilimali