Butembo : Des pédagogues en formation dans le projet ELIMU NI JIBU pour rattraper des enfants en difficulté de compréhension ou en retard de scolarisation
Au total, 114 volontaires tuteurs sont à l’école du savoir depuis ce mercredi 28 décembre 2022. Il s’agit des pédagogues qui se spécialisent en enseignement destiné à rattraper les enfants en difficulté de compréhension à l’école. Prévue pour trois jours, cette capacitation se déroule dans la salle Benoit XVI de la cathédrale à Butembo.
Cette formation rentre dans le cadre du projet ELIMU NI JIBU YA USAID. Exécuté en sous-divisions Butembo I et II au sein de la province éducationnelle Nord-Kivu II, ce projet est financé par l’USAID en partenariat avec FHI 360. L’exécution de ce projet est l’œuvre de l’ONG Actions de Solidarité pour la Promotion de la Santé Familiale et le Développement, ASOPROSAFD en sigle.
Des inspecteurs scolaires vont outiller ces tuteurs volontaires des méthodes appropriées pour transmettre des connaissances aux enfants à faible capacité de compréhension à l’école, indique KAVIRA MUKESYAVUTHA Florine, formatrice.
« Nous allons les entretenir autour du contenu des manuels que le Gouvernement congolais en collaboration avec ce projet ELIMU NI JIBU ont amenés dans les écoles de l’EPST. Il y a ‘‘Kusoma na kuandika’’ et ‘‘Lire et écrire’’ par exemple. Ces tuteurs que nous formons à cette deuxième phase sont des nouveaux. C’est donc une nouvelle matière pour eux », explique-t-elle.
Dans le cadre du même projet, les enfants qui ne sont pas à l’école bénéficient de l’apprentissage en écriture et en lecture à travers l’approche de la lecture communautaire. Selon BAHATI SOKI MWENGE qui s’en charge, il est ici question de permettre aux autres enfants de 6 à 18 ans de lire et écrire. Ceux-ci suivent cours pendant près de deux heures dans un cadre choisi. Il peut s’agir d’une salle de classe ou du local d’un baraza ou d’un shirika, selon ce que la communauté et les encadreurs vont prendre comme décision.
« En lecture communautaire, nous voulons rassembler tous ces enfants de la communauté qui ne savent ni lire ni écrire. Nous voulons les amener à savoir au moins lire et écrire. Plus spécialement, les enfants qui n’ont pas eu la chance d’étudier ou qui avaient arrêté les études pour diverses raisons. La première, je peux citer la guerre, la deuxième ça peut être l’incapacité de parents à les amener à l’école par manque de frais scolaires. Et d’ailleurs, nous avons trouvé dans la communauté des filles qui ont été enceintes avant et ont été obligées d’abandonner au niveau de l’école primaire. Nous ne pouvons pas délaisser toutes ces catégories de personnes. Dans la communauté, ELIMU NI JIBU veut amener tous ces enfants à quitter cette ignorance », motive BAHATI SOKI MWENGE.
Pour sa part, le Coordonnateur de l’ONG ASOPROSAFD contextualise qu’à la fin de cette formation, les volontaires tuteurs seront déployés dans 42 structures d’encadrement extra-scolaire des enfants. Selon KATSONGERI MAFIKIRI Jean-Chrysostome, 3 877 enfants sont visés dans cette deuxième phase.
« Les enfants sont déjà identifiés et ont déjà passé le test AZER. Nous vous rappelons que nous sommes dans la deuxième phase. Nous avons déjà encadré d’autres et nous avons atteint de bons résultats. Des enfants qui avaient des problèmes, actuellement, ils sont en train de bien se débrouiller dans leurs écoles. Les parents en témoignent et les enseignants se félicitent de la bonne évolution des enfants qui avaient des problèmes à l’école », se félicite KATSONGERI MAFIKIRI Jean-Chrysostome.
Commencée le mercredi 28 décembre, cette formation sera bouclée le vendredi 30 décembre 2022.
En rappel, le projet ELIMU NI JIBU de l’USAID a déjà formé 40 autres volontaires tuteurs. Les anciens et les nouveaux formés vont contribuer à atteindre le même objectif à savoir, aider les enfants à compréhension difficile à l’école et ceux ayant raté le parcours scolaire pour des raisons diverses.
Patient Akilimali