Butembo : « Congolais, où sont nos intellectuels ? », cette question au centre d’un échange qu’a organisé la Société civile sur la gestion de la crise sécuritaire

Butembo : « Congolais, où sont nos intellectuels ? », cette question au centre d’un échange qu’a organisé la Société civile sur la gestion de la crise sécuritaire

19. avril 2024 Allgemein 0

La coordination urbaine de la société civile, SOCIV Forces Vives de Butembo a organisé une séance d’échanges ce Vendredi 19Avril 2024 dans la grande salle de Fédération des Entreprises du Congo, FEC. Les participants ont compris la nécessité de faire face à l’agression.  

Dans la salle de la FEC Butembo-Lubero, à l’appel de la société civile forces vives locales, les membres du personnel académique et scientifique ont pris part à cette conférence qui a commencé à 9h10 avec les préludes de remerciements et d’accueil du Président de la sous-conférence des Chefs d’Etablissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.

« Pour une cause de civisme, nous avons répondu à la demande de la société civile  qui nous a appelés pour  que nous réfléchissions ensemble sur les enjeux sécuritaires de notre pays et surtout de l’avenir de notre pays. Et nous la toile, il faut que nous réfléchissions davantage sur les contours de tous ceux qui ont la lourde responsabilité de gestion de notre pays et plus particulièrement en faveur de notre province du Nord-Kivu, menacée par des agressions guerrières, question de savoir ce que peut être notre part de contribution pour résoudre ce problème. C’est ainsi que je remercie tous ceux qui ont répondu présents et ils viennent de comprendre déjà que la lutte entamée continue, et ceux-ci sont leaders qui vont porter le message avec des approches définies par la commission de suivi élaboré pour que nous soyons capables  d’aider notre armée », a déclaré le professeur Wilfrid KIBANDA, Président de la sous-conférence des Chefs d’Etablissements de l’ESU à Butembo et Lubero.

Deux principaux thèmes ont été à l’honneur. L’un est revenu sur « La persistance de la guerre au Nord-Kivu » ; l’autre sur l’importance de la cohésion des congolais à soutenir la réforme de la Police et des FARDC pour contourner les massacres génocidaires des ADF et des M23, actifs en RDC depuis 25 ans.

Alors que ce dernier a été abordé par l’historien MUHONGYA WAKAVWARO, le premier a été animé par l’Assistant Edgar MATESO qui a appelé à l’implication de tous dans la formulation des recommandations aux intellectuels.

« Ce phénomène est en train justement de stabiliser la paix surtout au Nord-Kivu et en Ituri. Ici je voudrais vous provoquer parce qu’il y a une responsabilité qui nous attend tous en fait. Mais au-delà de cette provocation, nous voudrions vous inciter pour que nous puissions revenir au grand rendez-vous à l’éveil de conscience pour que nous puissions nous impliquer tous à la recherche de la solution. Dans les cercles scientifiques et académiques, vos cours, mettez au centre d’intérêt cette incitation pour que les gens qui vous entourent partent de l’exemple de votre sujet et comprennent la nécessité d’agir » a démontré EDGAR MATESO, Enseignant à Butembo et Ancien cadre de la Société Civile locale et provinciale au Nord-Kivu.  

Un des exposés qui a répondu aux attentes de la société civile. Chef de Travaux Laetitia Savali, deuxième vice-présidente de la SOCIV en témoigne.

« Merci des interventions si riches. Personnellement, je retiens ce que peut être l’apport de l’intellectuel dans la persistance de la guerre à l’Est de la RDC. Et ici, je comprends que nous faisons face à une situation très délicate, une guerre d’occupation, une guerre d’identité, une guerre économique et également une guerre par rapport à la création d’un Etat islamiste »,  a réagi LAETITIA SAVALI, Journaliste et deuxième vice-présidente de la société civile urbaine de Butembo-Lubero.

Les participants ont manifesté une activité à travers leurs interventions dans la formulation des recommandations à travers les questions et les réponses.

 « C’est un sentiment de satisfaction et je me dis qu’il faudra ne pas se contenter de la simple satisfaction mais il faut plutôt agir, avoir un chronogramme d’actions à mener pour que nous puissions rassurer toute la communauté », s’est engagé  KALONDERO DJIMMY, Secrétaire Général Administratif de l’Université Officielle de Ruwenzori.

 « Congolais, où sont nos intellectuels ? » se sont-ils interrogés.

Enfin de compte, des recommandations formulées. L’identification des cas d’infiltrés dans l’armée, les organes de sécurité, de défense et la crème intellectuelle, l’éducation à la communication numérique et la gestion des informations reçues , la révision d système éducatif avec l’histoire de la RDC, le recensement rigoureux des parties prenantes au sein des institutions publiques du pays, la projection de la constitution de la commission de suivi des recommandations , la pérennisation des séances d’ échanges et d’action pour le patriotisme à l’instar de cette activité animée jusque 14Heures locales de ce Vendredi à Butembo afin de réformer la politique sociale en faveur de la communauté entière.

Jures Kizito