Butembo : Ce courage de la jeune Solange qui encadre 15 garçons et 15 filles à l’orphelinat Tout est Grâce au quartier Biondi
A l’Est de la République Démocratique du Congo, plusieurs enfants sont restés orphelins à la suite de l’insécurité grandissante dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. A Butembo et environs, il faut compter autour de dix orphelinats qui encadrent des filles et garçons qui viennent de toutes les zones affectées par des crises socio sécuritaires dans cette partie du Nord-Kivu. La ménagère responsable de l’Orphelinat « Tout est grâce » plaide pour le soutien en faveur de ces enfants.
Au cours d’une interview nous accordée la semaine finissante, KANYERE SOLANGE souhaite que la communauté lui tienne main forte pour qu’elle arrive à mieux encadrer ces enfants. « Je sollicite auprès de ceux qui nous suivent maintenant et surtout à tous ceux qui ont le souci d’accompagner des enfants d’apporter leur part pour qu’ensemble on réunisse et que ça leur fasse du bien. Par exemple pour payer les frais de location parmi ces enfants, il y a huit qui vont à l’école et vingt-deux restent avec moi. Ce sont des enfants qui sortent de partout. Vous trouvez ici ceux de Beni, Mantumbi, Mubana, Kyavinyonge , et partout ailleurs. C’est la contribution que les visiteurs nous apportent ici qui nous renforce pour leur éducation et tout. Merci à tous ceux qui y contribuent. Vraiment que les bienfaiteurs continuent à faire du bien, c’est Dieu qui va les payer en récompense. Imaginez si ces enfants sans parents sont chassés parce qu’ils ne sont plus capables d’avoir une maison de location faute d’argent, imaginez comment ils seront plus inquiétés dans leur état. Ce sont des cas qui finissent même à peser à la communauté à la longue. Ils sont toujours fiers lorsqu’on leur manifeste une affection et proximité à leur faveur », demande KANYERE SOLANGE.
Jeune son état, elle gère quinze garçons et quinze filles dont l’âge varie entre 9 mois et treize ans visiblement.
Hors micro, elle se désole du fait que certains orphelins de la ville, une fois adolescents se font manipuler pour s’envoler dans la nature après avoir grandi dans leurs mains. « Ce qui fait quand même mal c’est de voir que parfois lorsque nous faisons grandir certains de ces enfants, ils commencent à nous fuir et s’envolent dans la nature. Ou bien même, certains se font déjà des familles et d’autres vont se livrer aux antivaleurs pour profiter des voies sales à maximiser de l’argent. Pourtant nous-mêmes on se dit qu’on peut avoir fait ce qu’on pouvait pourvu que ces enfants grandissent. Mais Dieu voit tout ceci. Nous on essaie de faire ce qu’on peut », livre-t-elle.
Appuyés par une minorité de collaborateurs, KANYERE SOLANGE pense que la nécessité en appui intime est grande. La santé, l’éducation et la survie des enfants en sa charge restent parmi des priorités pour lesquelles elle sollicite une aide.
Jures Kizito