Butembo-Beni : A la découverte de la spiritualité de la Famille de l’Institut Séculier MAGDALENA AULINA et le sens spirituel qu’elle accorde au voyage de Rois mages vers l’Enfant Jésus
La Famille de l’Institut Séculier MAGDALENA AULINA de l’Eglise catholique était en fête ce vendredi 6 janvier 2023 à l’occasion de la célébration de l’Epiphanie du Seigneur. Il s’agit du jour qui fait commémorer l’adoration de l’Enfant Jésus par les Rois Mages Balthazar, Gaspar et Melchior.
En diocèse de Butembo-Beni, les femmes consacrées de cette famille et les amis de cet Institut ont pris part à une messe d’action de grâce dite en la chapelle de la communauté de l’Institut MAGDALENA AULINA située en cellule Matenge du quartier Mutiri en commune Bulengera.
Se confiant à la presse, cadre formatrice de consacrées auliniennes au sein du diocèse, a fait entendre que les femmes qui s’engagent à vivre la spiritualité et le charisme de MAGDALENA AULINA poursuivent l’objectif de vivre et faire vivre l’Evangile.
KATSUVA KAGHENI Desanges mentionne que cette tâche s’accomplit d’abord par ces consacrées qui ne mettent aucun signe distinctif.
« Si une personne se consacre à Dieu, c’est pour la sanctification de soi d’abord avant la sanctification des autres ensuite. Parce qu’il est dit qu’il ne faut pas chercher à aller au ciel seul, il faut aussi attirer les autres à aller au ciel. Nous ne portons pas d’habits ou de signes qui nous distinguent d’autres personnes en cours de route. On nous confond avec tout le monde de la cité. C’est à partir de nos actes que des gens se rendent qu’il y a quelque chose que nous vivons autrement. Par exemple, quelqu’un peut me saluer et m’appeler maman dans la cité et moi, je ne peux pas le condamner pour ça parce que je ne suis pas un homme, je suis une femme. Mais, c’est au fur et à mesure qu’on échange que la personne va découvrir mon identité à partir de mes actes. C’est comme ça que notre fondatrice nous avait recommandé de vivre dans le monde sans être du monde », explique KATSUVA KAGHENI Desanges.
Pour sa part, KAVUGHO VANAVANO Marie-Solange, une autre consacrée de cette famille, enchaîne que la célébration de l’épiphanie du Seigneur de manière solennelle date des habitudes de la fondatrice qui est MAGDALENA AULINA. En cette date, elle donnait des orientations à suivre durant toute l’année. Chose que poursuivent les Directrices générales jusqu’aujourd’hui. Voilà pourquoi tous les auliniens ont suivi le discours prononcé ce vendredi 6 janvier 2023 depuis la Maison généralice
« Les rois mages, ce sont des saints que nous oublions. Pourtant, ils nous enseignent beaucoup. Comme par exemple la recherche infatigable qui vise à rencontrer le Seigneur. Au niveau de l’Institut, on nous a toujours donné comme enseignements que le jour de l’Epiphanie, nous devons demander la Lumière comme les rois mages avaient suivi l’étoile qui les avait conduits. Aussi, dans notre vocation, il est question de demander que cette lumière nous conduise vers le Christ. Et même quand l’étoile avait disparu, ils ne s’étaient pas détournés. La disparition de l’étoile, ce sont les difficultés que nous rencontrons dans notre vie de chaque jour. Nous devons garder l’espérance et savoir que même si ça ne va pas aujourd’hui, la lumière va encore finir par resurgir », encourage KAVUGHO VANAVANO Marie-Solange.
Outre ces interlocutrices de Radio Moto et de Radio Elimu, Monsieur TEMBO SIKWAYA Melchior et madame BAHATI SOKI MWENGE nous ont témoigne de leur expérience fructueuse dans la vie d’amis de la famille aulinienne, qui compte ces jours près de 160 membres.
Les membres consacrés de l’Institut séculier MAGDALENA AULINA émettent des vœux de chasteté, d’obéissance et de pauvreté. Les consacrées de cet Institut travaillent avec les veilleurs, ces chrétiens qui sont chez eux à domicile mais qui prient intensément.
Une autre branche de la famille aulinienne, c’est celle constituée des mariés. Il s’agit des couples qui cherchent à vivre la spiritualité aulinienne dans leur vie conjugale.
L’Institut Séculier Magdalena Aulina s’inspire des vertus de la servante de Dieu, MAGDALENA AULINA. Née au Nord de l’Espagne le 12 décembre 1897, elle mourut le 15 mai 1956 à Barcelone en Espagne.
C’est en 2013 que son procès de béatification fut clôturé. Le 6 janvier 2018, le Pape François a reconnu l’Institut « OPERARIAS PARROQUIALES », traduisez par « OPERATRICE DE PAROISSE » comme une structure de droit pontifical. Il s’est déjà propagé en Espagne, Italie, France, Porto-Rico, Paraguay, Guinée équatoriale, RDC et au Burkina Faso.
Patient Akilimali