Butembo : Après lynchage d’un présumé bandit à Vihuli-Rughenda, la société civile de Bulengera invite les autorités à accepter des patrouilles entre agents de sécurité et civils
La société civile, noyau de la commune Bulengera, déplore les comportements de certains militaires à la base de blessure par balle d’une jeune fille au quartier Rughenda.Cette structure citoyenne hausse le ton après l’incursion des inciviques armés dans les cellules voisines des quartiers Kyaghala et Rughenda,la nuit du lundi à ce mardi 08 novembre 2022.
Tenez, des bandits armés vêtus en tenue assimilée à celle des FARDC porteurs d’armes blanches et à feu ont troublé la quiétude de la paisible population de ces quartiers la nuit du lundi à ce mardi. En alerte maximale, la population de cette partie de la commune Bulengera a maitrisé l’un d’entre eux vers 4 heures de ce mardi. Cet incivique a été plus tard brulé vif par des habitants.
Cette situation a été à la base d’une vive tension à Rughenda caractérisée par le crépitement de balles par des militaires qui sont venus s’imprégner de la situation. Un dysfonctionnement des activités scolaires a été vécu dans la majeure partie de ces quartiers. John Kameta, Président de la société civile en commune Bulengera, demande aux autorités compétentes de lever le couvre-feu afin que la population appuie effectivement les services de sécurité.
“Des militaires ont crépité des balles à l’endroit où ce cas de justice populaire a été décrié. Une fille qui était calmement chez elle a été touché. Il n’y a pas eu dans plusieurs écoles. Le marché de Rughenda n’a pas non plus été fonctionnel ce mardi. Tout ceci provient de l’insécurité. Nous demandons aux autorités de prendre des dispositions de nature à sécuriser toute la population. Par exemple, permettre à celle-ci de veiller en accompagnant les militaires et policiers dans une patrouille mixte”, propose cet acteur des forces vives.
Le chef du quartier Rughenda indique que l’identité de la personne tuée par justice populaire n’est pas encore définie. KASEREKA MUHIWA Djeph rassure que les services spécialisés sont en train d’y travailler. Il déplore nonobstant la disparition de l’arme que le bandit lynché possédait. Il convient de noter que les quartiers Kyaghala et Rughenda enregistrent ces derniers temps des incursions des bandits armés qui troublent la quiétude de la paisible population.
Samuel Lukalango