Beni-Ituri : A 9 ans des massacres, l’enseignant KAPUTU de l’UOR invite la Société civile à décrocher les actes des décès pour prouver juridiquement le décès des victimes

Beni-Ituri : A 9 ans des massacres, l’enseignant KAPUTU de l’UOR invite la Société civile à décrocher les actes des décès pour prouver juridiquement le décès des victimes

3. octobre 2023 Allgemein 0
Partager les articles de Radio Elimu UOR

L’Assistant KAMBALE KAPUTU Arsène, Enseignant affecté en Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Administratives à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo appelle la société civile à mener des plaidoyers en faveur des familles victimes des massacres à Beni auprès du service de l’État-Civil. Objectif visé, obtenir les attestations de décès des civils tués.

Ce chercheur l’a indiqué au cours d’un entretien avec Radio Elimu, la Voix de l’UOR le lundi 02 octobre 2023. C’était en marge de 9 ans des massacres à Beni-ville et territoire.

L’Assistant KAMBALE KAPUTU Arsène a souligné que pour mieux se souvenir des personnes tuées, il faudra procéder à l’opération de livraison des actes de décès à délivrer par la Service de l’État civil en vue de se rassurer du nombre de victimes. Notre interlocuteur a fait entendre que juridiquement, la mort se constate avec l’attestation de décès.

Pour lui, ce document constituera une preuve des massacres les jours à venir. Ce politologue a, pour cette occasion, invité les organisations de la société civile à plaider en faveur des familles victimes des massacres auprès des services de l’Etat civil pour cette cause.

Dans l’optique d’immortaliser les compatriotes tués, l’assistant KAMBALE KAPUTU Arsène pense que le ministère de la culture, art et patrimoine devrait faire ériger un mémorial pour toutes les personnes assassinées par les ennemis de la paix à Beni ville et territoire.

« Pour bien pleurer nos frères qui meurent dans cette insécurité, il faudra que nous allions auprès des services de l’Etat civil pour qu’on livre leurs actes de décès. Autrement dit, si un jour la communauté « Internationale » menait des enquêtes indépendantes et neutres par rapport à ces massacres, pour qu’on dise qu’il y a eu réellement massacres, il faut qu’il ait des attestations de décès de toutes les victimes pour qu’on soit capable de comptabiliser le nombre de morts parce que juridiquement, la mort se constate avec l’attestation de décès. C’est un service que l’Etat civil au niveau même du territoire, de la chefferie, du groupement peut faire plus au moins gratuitement pour les victimes. Que les organisations de la société civile, précisément les différentes coordinations le fassent à la place de ces familles. A part ça, je crois qu’une autre façon de pleurer toutes ces victimes et pour ne pas perdre les traces, je crois que la ministre de la culture commençait à y réfléchir. Il faudra qu’on crée un mémorial pour toute ces personnes de telle sorte que toutes les fois que quiconque viendra ici pour que l’on continue à savoir qu’il y a eu des personnes qui ont été massacrées pour des causes injustes que l’on passe par ce mémorial pour nous rappeler », propose l’assistant KAMBALE KAPUTU Arsène.  

Notons que, les rebelles de Allied Democratic Force, ADF ont commencé  à tuer de manière atroce et sauvage les habitants du territoire Beni depuis le 02 octobre 2014. Ces massacres avaient pour première cible le village MUKOKO, situé sur la route Oicha-Eringeti.         

Victoire Pozite