Beni-Fusillade meurtrière à Kyavinyonge : Un commandant des FARDC et un autre des éco-gardes arrêtés en attendant la tripartite FARDC-ICCN-Population
L’Armée donne sa version des faits au sujet de l’incident meurtrier survenu vers 20 heures de samedi 08 avril 2023 dans un village situé près de Kyavinyonge en territoire de Beni. Elle s’y exprime après deux jours d’enquête sur les échauffourées entre quelques éléments des FARDC coalisés aux éco-gardes et une foule d’habitants.
En fait, la commission spéciale partie enquêter sur ces faits était composée des responsables de la justice militaire, des agents des renseignements, des journalistes civils et militaires.
Cette commission plusieurs témoins qui ont assisté directement ou indirectement à cet événement malheureux qui a coûté la vie à 6 jeunes et causé 13 blessés parmi les civils. Les responsables de structures de la société civile et le chef du village, ont été également auditionnés par ladite commission.
Le constat de celle-ci a été communiqué ce mardi 11 avril 2023 à travers une dépêche du porte-parole des opérations SOKOLA 1 GRAND NORD.
Le Capitaine Anthony MWALUSHAYI restitue qu’après avoir réuni plusieurs éléments, la commission a constaté, qu’il existe un conflit qui date de plusieurs années entre l’ICCN et la population civile.
Cette dernière veut à tout prix entreprendre des activités champêtres et construire même des habitations dans le parc national de Virunga. « Plusieurs jeunes venant en majorité du territoire de LUBERO ont été envoyés après un communiqué diffusé le 5 avril dernier sur le haut-parleur de la mosquée de KYAVINYONGE et sur la radio ISHANGO, pour la construction des huttes coutumières appelées communément Baraza KYAGHANDA YIRA. Malheureusement ces huttes, ont été construites en violant les limites de l’ICCN. Dépêché sur place pour constater et détruire ces maisonnettes, les éléments de l’ICCN et de l’armée Congolaise, ont fait face à une centaine des jeunes d’autodéfense appelés localement WAZALENDU, qui sont dans le parc pour protéger selon eux, leurs Baraza », contextualise le Capitaine Anthony MWALUSHAYI.
A lui de renseigner que l’Armée et les écogardes de l’ICCN, se sont résolus de rentrer à Kyavinyonge sans détruire les huttes, vu que leur effectif qui était moindre par rapport aux jeunes armés des lances et machettes.
« C’est juste à l’entrée de la cité de KYAVINYONGE vers 17h00′, que la foule a entouré les 8 militaires et égos-gardes pour les désarmer. Se voyant débordés, les éco-gardes et des éléments FARDC, ont ouvert les feux pour disperser la foule et regagner leurs cantonnements respectifs. C’est dans désordres que 6 jeunes ont été atteints par balles et la mort s’en est suivi. Mais, pour approfondir les enquêtes, la commission a décidé de l’arrestation de deux commandants (FARDC-ECOGARDE) qui ont amenés les éléments dans la destruction des huttes », restitue le Capitaine Anthony MWALUSHAYI.
Selon lui, la commission projette, dans un proche avenir, une rencontre entre les représentants de la population de KYAVINYONGE, de l’ICCN et des FARDC pour trouver une solution durable à ces conflits.
Pendant ce temps, les six corps ont été enterrés lundi 10 avril 2023 le rapport des médecins et le constant de la justice.
La Rédaction