Beni : 100 morts lors des massacres rapportés en 7 jours, la Société civile de Oïcha appelle à 3 jours de deuil en mémoire des victimes
Trois jours sans activités socio-économiques en commune d’Oicha dès ce lundi 29 juillet 2024. Cette annonce émane de la société civile de ladite commune dans son assemblée avec ses composantes ce vendredi 26 juillet 2024. A l’en croire, cette décision est consécutive à l’insécurité qui prévaut ce temps précaire dans cette région.
Cette structure citoyenne se désole des attaques répétitives qui entrainent la mort de divers citoyens congolais. Elle note un bilan de 100 personnes tuées à l’intervalle de 7 jours.
Par le biais Isaac Kavalami, Président de la société civile de la commune de Oïcha appelle les habitants de sa juridiction à observer 3 jours de deuil en mémoire de toutes les victimes de massacres orchestrés par les rebelles ADF.
« L’assemblée vient de décider qu’à partir du Lundi, Mardi et Mercredi nous prenons 3 jours de ville morte, Il y a pas d’activités. C’est ici où je communique aux responsables composantes des structures de la société civile FEC, les associations des Taximen, les étudiants, les pasteurs, les élèves, les organisations de la Société civile, la LUCHA, Veranda-Muchanga et tous les groupes de pression de se préparer pour les trois jours de la grève et la ville morte que chacun reste à la maison. C’est un concevable, nous avons 30 corps mais les gens se baladent, ils ne prennent pas les temps de réfléchir que nous sommes menacés. Lundi, Mardi et Mercredi, nous sommes à la maison, pas de taxi, pas voiture, pas de marché, toutes les activités seront fermées pour réfléchir ensemble au problème qui nous guette. Il y aura déjà des équipes qui vont descendre en travaillant avec la Police pour qu’il n’y ait pas les gens qui vont déraper. Je demande aux autorités Politico-administratives de nous accompagner pour que notre voix soit écoutée au niveau national. Dans une semaine nous sommes à plus de 100 civils tués innocemment. Qui parle ? Qui se mobilise ? Qui va nous aider dans notre malheur ?»., contextualise Isaac Kavalami.
Entre temps, le territoire de Beni est victime de la montée de l’insécurité. Les rebelles ADF endeuillent la paisible population du jour au lendemain.
En dernier rappel, 30 personnes ont été sauvagement exécutées dans la localité de Babila Bakaiku, secteur de Beni Mbau en territoire de Beni.
Dagzos Bailanda