Butembo : Toilettes, Moralité, Maternité, Salaire et conditions de travail acceptables… Maître MAGUY PANZA fait un rappel aux employeurs pour protéger la femme

Butembo : Toilettes, Moralité, Maternité, Salaire et conditions de travail acceptables… Maître MAGUY PANZA fait un rappel aux employeurs pour protéger la femme

10. août 2024 Allgemein 0
Partager les articles de Radio Elimu UOR

Tout comme les hommes, les femmes doivent avoir la garantie de protection en milieu professionnel. Sauf aval de sa partenaire, le mari n’a pas le droit de comploter avec l’employeur de sa femme pour la question salariale de celle-ci selon la loi. Ce sont les mots de Maître MAGUY PANZA qui l’a enseigné aux déléguées des Organisations Féminines en pleine capacitation à Butembo sur le leadership féminin dans le respect des droits et devoirs de la femme.

De la question sur la maternité, MAGUY PANZA soutient qu’on ne peut pas refuser ou maltraiter une femme pour qu’elle accède au travail malgré sa situation de maternité parce qu’elle en a le droit. « La maternité n’est pas un problème d’accès au travail. Et cela nous le trouvons dans notre code du travail. Pour la femme enceinte, on sait qu’aucun employeur ne doit la priver de ses 14 semaines de congé de maternité et lui faire parvenir ses 2/3» de son salaire et à chaque 30 minutes, qu’on lui accorde le temps d’aller allaiter son enfant.  On ne peut pas refuser à une femme de travailler parce qu’elle est une femme qui va mettre au monde. On ne peut pas soumettre une femme à un test de grossesse avant d’être embauchée. Ça, c’est une violation grave mais si on estime que le travail que la femme est appelée à exercer est vraiment dangereux pour une femme enceinte et qui peut porter préjudice à la femme ou au fœtus, là on peut demander ou exiger à la femme un test de grossesse pour protéger l’enfant et la femme elle-même », a déclaré MAGUY PANZA, Activiste de Droits de la femme et de l’enfant.

Pour cette juriste, il est inadmissible que la femme ne soit pas considérée comme une personne à besoins propres. Ainsi, MAGUY PANZA se convainc que pour la propreté et la sécurité, la femme doit avoir toute aisance de faire ses toilettes même en milieu professionnel, aux endroits appropriés. « Le travail ne peut pas être un milieu qui expose la femme. Citons par exemple les maladies. Nous voyons au niveau de l’hygiène, la salubrité. Aujourd’hui avec la question de genre, là oui il y a des femmes, on doit mettre toutes les conditions possibles pour satisfaire une femme. Au niveau par exemple des lieux d’aisance que nous appelons toilettes ou WC, on doit distinguer les toilettes des femmes et des hommes. Des toilettes doivent être des lieux bien sécurisés puisque c’est parmi aussi des lieux qui peuvent exposer des femmes aux violences et même il y en a des femmes qui ont trouvé des infections sexuellement transmissibles puisqu’elles utilisent des toilettes qui ne sont pas hygiéniques. Aujourd’hui avec le genre, on exige aux employeurs même de mettre des douches pour les femmes, une petite chambre où la femme doit se maquiller avant et après le travail. Ça c’est vraiment dans le cadre de protection », a enchaîné MAGUY PANZA, Chargée de Vulgarisation à l’Organisation Femmes Juristes pour la Défense des Droits de la Femme et de l’Enfant, FJDF. 

Cette activiste de droit de la femme croit qu’il est injuste qu’un mari s’arrange avec l’employeur de son épouse pour le salaire. Selon elle, la loi ne tolère plus la maltraitance de la femme comme sujette isolée. « Pour la gestion du salaire, c’est entre l’employée et son mari. On ne peut même jamais contraindre une femme à toucher son salaire après l’avoir couchée pour qu’elle soit rémunérée. En aucun cas, il n’est pas permis qu’un mari vienne réclamer le salaire de sa femme à moins qu’il n’y ait une recommandation expresse de cette femme-là. Ce serait vraiment une violation. Dans les innovations du code de la famille, on a mis l’affaire de concertation pour ceux qui sont en couple. C’est-à-dire pour une femme qui travaille doit d’abord se concerter avec son mari et maintenant aller travailler. Mais l’employeur ne peut plus exiger l’autorisation du mari pour la rémunération. La femme ne doit pas être diminuée par rapport à la rémunération puisque ce sont des cas qui arrivaient. Avant même dans des entreprises, on voit la femme être rémunérée en nature et les autres, on peut leur donner de l’argent mais la femme on peut lui donne la nourriture puisqu’elle est femme. Tout cela c’est des aspects qui sont déjà interdits par la loi », a insisté MAGUY PANZA, Juriste.

Pour cette défenseure des droites de la femme et de l’enfant, le droit au travail comporte en même temps le droit à l’accès au travail et à la protection du travail. Ainsi insiste-telle que la femme doit jouir des mêmes droits en tant que partie intégrante du personnel sans manipulation ou traitement malin qu’importe la situation dans laquelle elle puisse se retrouver.                          

Jures Kizito