UOR Butembo : Voici les conseils que prodigue le Doctorant Désiré KASEKETE en cas de séisme, les habitants de Beni-Lubero devant rester vigilants pour leur proximité avec le rift albertin
Certaines précautions sont à suivre en cas de séisme. Elles sont listées par un enseignant en Sciences à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR Butembo. Radio Elimu, La Voix de l’UOR, l’a interrogé ce mercredi 29 mars 2023 deux jours après un séisme vécu en territoires de Beni et Lubero tout comme dans les villes de Beni et Butembo.
Le Doctorant KATEMBO KASEKETE Désiré amorce que la population de la zone doit rester attentive aux séismes au regard de sa proximité avec le rift albertin qui est une structure en évolution dans une région des lacs alignés à savoir Albert, Edouard, Tanganyika et Kivu.
Et comme les séismes sont des risques naturels catastrophiques, notre interlocuteur note que les séismes vécus dans la région sont de moindre intensité que ceux vécus en Asie et Europe du Sud où on rapporte des dégâts humains et matériels plus graves. La cause, c’est que les tremblements qui surviennent dans ces contrées ont leurs foyers au-delà de 60 kilomètres de profondeur.
Même s’il ne faut pas avoir tellement peur, il faut toujours être vigilant, d’abord à propos de la construction, conseille le Doctorant KATEMBO KASEKETE Désiré.
« On ne doit pas faire les constructions de nos immeubles sans respecter les normes, avec par exemple des briques non cuites, ces matériaux fragiles. Nos ingénieurs de l’IBPT doivent veiller sur les colonnes dans la construction moderne des bâtiments. Pour ceux qui avaient fait des constructions en bois, si une maison n’a pas encore beaucoup d’années, elle peut résister à ce genre de séismes que nous vivons ici. Ils sont de la magnitude inférieure à 5, on peut les ressentir mais ils causent moins de dangers. Nos étages sont à l’abri s’ils avaient été bien faits. Mais, si on n’avait pas bien fait les études de faisabilité pour peut-être minimiser le coût, ça peut risquer », amorce-t-il.
D’autres astuces sont données par le spécialiste en termes des gestes qui peuvent sauver.
« Vous êtes au salon ? Entrez sous la table. S’il y a écroulement, les morceaux de briques vont tomber et la table peut vous protéger. Vous êtes en chambre ? Si votre lit est suffisamment en hauteur, vous pouvez aller sous le lit. Vous êtes enseignant, et vous êtes en l’auditoire ou dans une salle de classe avec les étudiants ou les élèves ? Préférez de vous mettre sous les bancs jusqu’à la fin des secousses. Vous êtes à l’hôtel ? Il n’est pas recommandé d’entrer dans l’ascenseur en ce moment-là. Et si pouvez sortir de la maison, courez à l’extérieur mais il ne faut pas vous placer tout près d’une ligne électrique. Comme ici chez nous par exemple, nous avons des poteaux en bois. Si un poteau est en pourriture très avancée, avec les secousses du séisme, ça peut tomber », conseille le doctorant KASEKETE.
Enfin, le Doctorant KATEMBO KASEKETE Désiré prescrit qu’il faut éteindre le disjoncteur dit téco électrique et le robinet en cas de séisme.
« Eteindre le disjoncteur communément appelé téco parce que si votre maison se démolit et qu’il y ait du courant, ça peut aggraver les dégâts. Le robinet, on doit le fermer. Si c’est ouvert, l’eau peut jaillir avec une forte pression…, on peut avoir des flaques d’eau et s’il y a un fil porteur d’électricité qui tombe dans cette eau, cela peut causer des courcircuits », conclut-il.
Pour rappel, un tremblement de terre a vécu vers 20 heures de lundi 27 mars 2023. Son épicentre a été situé au Sud du Lac Edouard où certaines écoles ont connu des destructions.
Patient Akilimali