UOR Butembo : La diffusion sur le web, la traduction en Kinande et la communication sanitaire, ces thèmes abordés par des finalistes en Sciences de l’Information et de la Communication
Le dernier groupe de finalistes en Sciences de l’Information et de la Communication pour l’année 2021-2022 a défendu des travaux scientifiques ce jeudi 12 janvier 2023 au site Vungi de l’Université officielle de Ruwenzori, UOR Butembo. Dénombrés en 3, ils ont été évalués, ensemble avec 6 autres étudiants de la Faculté de Sciences et ceux des Sciences Appliquées par un jury présidé par le Chef de Travaux KASEREKA SIVILAKA Jean-Louis, Vice-Doyen et le Professeur Ordinaire PALUKU KAZINGUFU David-Basile, Doyen.
BALOKI KITAMBALA Jurès, a défendu son Mémoire qui sanctionne sa formation au sein du Département Edition multimédia. Il a focalisé sa recherche sur les enjeux et défis de l’usage de Web dans la radio diffusion en ville de Butembo. Il encourage les gestionnaires des radios à investir dans les moyens facilitant la diffusion par le web.
« « J’ai travaillé sur l’usage de Web dans la radio diffusion en ville. Un sujet si pertinent, si intéressant parce que pour le moment c’est Web qui est consommé dans le monde entier. Pour l’émergence de tous les domaines : politique, économique, sociale, en tout cas, il faut que le web soit là. Alors je me suis intéressé aux enjeux de l’usage de ce Web dans les radios à ville de Butembo spécialement avec Radio Moto Butembo-Beni qui est la première radio à avoir créée un site Web. Que ce qui a poussé à ce que la radio Moto crée ce Site web ? Que ce que la radio moto gagne aujourd’hui grâce à ce site web ? est ce qu’elle parvient à atteindre tout le monde ? Nous avons dit oui grâce au Web la radio Moto même si les gens ne les savent pas, elle est pour les moments une radio internationale. Lors de nos enquêtes il a été prouvé que la radio Moto est au moins dans 66 pays. Ce qui est intéressant. Donc pour dire que la radio Moto n’est plus une radio locale mais elle est devenue une radio internationale. C’est sur cet élan que d’autres radios aussi doivent s’intéresser. Que le Web constitue un canal de communication le plus intéressant pour l’émergence de nos cultures, il faut savoir que nos auditeurs ne sont pas seulement à Butembo, ils sont au-delà de nos frontières terrestres et grâce au Web on va atteindre tout le monde », explique le chercheur.
En outre, KASEREKA POZITE Victoire de G3 Sciences de l’information et de la communication, dans son travail sur les enjeux et défis de la traduction de l’information à Kinande en ville de Butembo, a constaté que la traduction facilite la compréhension de l’information. Mais, dans une Radio, cette traduction dénature l’information suite à une traduction humoristique. Raison pour laquelle il appelle tous les journalistes surtout ceux du desk de Kinande à présenter les informations traduites fidèlement de la langue de production qui est le Français, langue de départ pour ce cas, pour le Kinande qui est la langue d’arrivée.
“moi j’ai travaillé sur les enjeux et défis de la traduction de l’information en Kinande en ville de Butembo. J’ai pris le cas du journal présenté dans une Radio ici en ville. J’ai choisi ce sujet pour comprendre la qualité et les effets des informations traduites en langue locale. Les enquêtés ont souligné que ce journal facilite bien-sûr la compréhension, mais lors de la diffusion de ces informations, il ne faudrait pas que le journal soit mêlé à des blagues, à des sentiments ce qui ne respectent pas la nature sérieuse d’une bonne information. Ils ignorent que le journal est un genre sérieux, sacré au sein de la radio, si je peux le dire de cette façon », sensibilise-t-il.
Enfin, KATEMBO KATALIKO Fabrice, aussi de G3, a parlé de l’implication des radios communautaires de Butembo dans la lutte contre la 10 épidémie de Ebola, la plus meurtrière du pays et celle qui a plus duré.
« J’ai été poussé par le constat selon lequel la résistance a été forte à Butembo à un certain moment de la riposte alors que nous avons des médias, des radios notamment, qui pouvaient donner du contenu persuasif aux auditeurs pour qu’ils s’impliquent dans les actions de nature à vaincre le plus rapidement Ebola. Nous avons constaté, avec le cas de la Radio que nous avons prise pour milieu d’étude, que certes, les journalistes produisaient des informations qui sensibilisaient en faveur de la riposte. Mais, leur implication n’était pas suffisante pour la simple raison que les genres qu’ils utilisaient n’étaient ceux conseillés au moment d’une crise sanitaire. En fait, il y a des genres journalistiques par lesquels on peut passer un message en temps de crise. Le problème, c’est que ces genres n’ont pas été exploités suffisamment. D’où, sur ce plan, nous avons trouvé quelque part que la résistance constatée pendant un moment de la riposte était normale. S’il y aura d’autres crises sanitaires, nous pensons avoir donné notre contribution pour qu’on fasse davantage », espère-t-il.
Notons que tous ces trois étudiants finalistes travaillent dans des médias à Butembo. BALOKI KITAMBALA Jurès preste à la Radio SOLEIL, KATEMBO KATALIKO Fabrice à la Radio Upendo Kivu et KASEREKA POZITE Victoire exerce à la Radio ELIMU, La Voix de l’UOR.
Wivine Kahunga