Troubles à Butembo : Voici ce que recommande le Vice-Président de la Société civile du Nord-Kivu pour le retour au calme et à la confiance mutuelle
Insécurité en ville de Butembo, la société civile du Nord-Kivu hausse le ton. Pour elle, il est urgent que le gouverneur de province se penche sur cette situation qui, selon elle, brise le mariage civilo-militaire tant souhaité.
La société civile du Nord-Kivu peint un tableau sombre de la situation sécuritaire de la ville commerciale du Nord-Kivu. Dans une déclaration faite à la presse ce mardi 6 décembre 2022, Edgar Mateso parle d’une sorte de chien de faïence entre les services de sécurité et la population.
Le numéro 2 des forces vives du Nord-Kivu cite les actes d’arrestation sans raison de certains citoyens dans partie Nord de la ville, des actes de vols des biens et tant d’autres perpétrés par les agents de l’ordre.
« Il s’observe un climat de méfiance entre la population et les services de sécurité. D’un côté, les maï-maï s’attaque à des militaires et à des policiers. De l’autre côté, ceux-ci déferlent leur colère sur la population civile. Des militaires et policiers violent, pillent des biens des civils dont certains sont arrêtés », montre notre interlocuteur.
Vue cette situation d’impasse sécuritaire qui règne en ville de Butembo, cet acteur des forces vives estime que pour restaurer un climat de confiance entre la population et les services de l’ordre, il recommande à l’autorité provinciale d’initier un dialogue social en vue de redéfinir les nouvelles bases d’un climat de paix et de franche collaboration entre les autorités de la place et la population cicivile. Il pense qu’au cours de cette séance, il sera question aussi de redéfinir les responsabilités des uns et des autres et de ce que la population peut attendre de ces autorités.
« Entre temps, les autorités devront identifier et traquer les auteurs de ces troubles, éviter d’assimiler tout habitant de Butembo aux miliciens, qui du reste, est victime de cette insécurité de ces mêmes miliciens, aussi les instances judiciaires doivent organiser les procès en flagrance en charge des militaires indisciplinées et libérer sans conditions les innocents », plaide Edgar MATESO.
Notons que depuis le lundi 28 novembre 2022, les services de sécurité disent être en opération visant la traque des armes que détiendraient illégalement des habitants au Nord-Kivu.
Dalmond Ndungo