Nord-Kivu: une trentaine d’enfants pygmées et la Présidente des femmes pygmées ont fui de Beni à Butembo suite à l’activisme ADF
Au moins 36 enfants pygmées vivent grâce à l’assistance de bonnes volontés à Butembo. Ils sont arrivés depuis deux semaines en craignant pour leur sécurité. Leurs lieux de provenance, BAYEI en territoire de Irumu en Ituri et BEU-MANYAMA en secteur de Beni-Mbau en territoire de Beni au Nord-Kivu. Ces nécessiteux vivent au quartier Katwa sous l’encadrement de madame TELESI MIRYAMU, Présidente des femmes pygmées en territoire de Beni. Elle appelle les personnes de bonne volonté à leur venir en aide. Cette dame l’a dit ce samedi 27 août 2022 au cours d’une interview exclusive accordée à Radio Elimu, la Voix de l’UOR.
« Suis arrivée à Butembo comme déplacée. Ma famille est déjà égorgée par les NALU. Je suis chez papa Timothée ici à Butembo, c’est à Katwa. Mes proches ont été tués en Ituri à Bayei après Manyama-Beu. C’est pour cela que j’ai fui. Les enfants orphelins déplacés pygmées que je garde se sont dispersés. Par la grâce de Dieu, je les ai retrouvés pour que je les rassemble à nouveau. je vis avec eux à Butembo. Suis en train de me promener avec eux pour sensibiliser les bonnes volontés à les aider », laisse entendre Telesi Miryamu.
Cette dame remercie déjà la bonne volonté dont témoignent les habitants de Butembo à assister les déplacés, et surtout les pygmées. TELESI MIRYAMU demande au Gouvernement congolais de restaurer la paix à l’Est de la RDC pour que chacun vaque à ses occupations dans son milieu de vie.
« Que les gens du Gouvernement m’aident à retourner chez moi où je fais mes champs pour vivre. Je ne suis pas la seule déplacée. La population est vraiment fatiguée. Même les bantous vivent cette situation déplorable. Il y a aussi d’autres. Je sais qu’il y a des militaires qui se battent réellement pour nous mais il y a aussi d’autres qui ternissent l’image de l’Armée par leurs prestations », se fâche cette femme leader pygmée.
Notons que d’autres déplacés pygmées vivent dans les sites de l’EP MWANGAZA à Oïcha et à l’Institut MOERA de Mbau. Ces premiers occupants du Congo et d’autres déplacés bantous vivent sans assistance considérable.
Jonas Pilipili