Nord-Kivu : PREPPYG ASBL déplore l’insécurité dont sont victimes les pygmées, situation qui les contraint à vivre loin de leurs milieux de vie
La recrudescence de l’insécurité en province du Nord-Kivu et l’Ituri affecte négativement la vie socio-économique des pygmées. Ces propos émanent de Butelezi KAMBALE KAKEVIRE, secrétaire exécutif de l’Association Paysanne pour la Réhabilitation et la Protection des Pygmées, PREPPYG- ASBL.
Il s’est ainsi exprimé au cours d’une interview accordée à la presse le vendredi 9 août 2024. C’était à l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones que l’humanité célèbre chaque 9ième jour du mois d’août.
Dans son allocution, Butelezi KAMBALE KAKEVIRE s’est, d’abord, désolé que la journée instituée en faveur les peuples autochtones soit célébrée dans la situation au cours de laquelle les pygmées se trouvent en déplacement de leurs milieux naturels.
Le secrétaire exécutif de PREPPYG ASBL enchaîne que cette situation est consécutive à l’activisme des terroristes ADF et d’autres groupes armés dans la partie Nord-Est de la province du Nord-Kivu et en province de l’Ituri.
Pour lui, la journée internationale des peuples autochtones a été célébrée sous méditation parce qu’il n’y a pas lieu de manifester sous menaces des ennemis de la paix.
« Les pygmées se trouvent en situation de déplacement suite à l’incursion des groupes armés dont les ADF dans la zone d’intervention pendant les 2 derniers mois dans la partie Nord-Est de la province du Nord-Kivu, en territoire de Lubero, Beni et dans une partie de la province de l’Ituri. Suite à cette situation, les pygmées ont été obligés d’abandonner leurs milieux de vie naturelle et de se retrouver déplacés dans les milieux supposés sécurisés. Ils ont commémoré cette journée sous une forte méditation individuelle parce qu’il n’y a pas lieu qu’on puisse manifester quand on est en train d’être coincé et forcé de quitter son lieu de vie naturelle », décrit Butelezi KAMBALE KAKEVIRE.
De cette même occasion, Butelezi KAMBALE KATEVIRE a exhorté tous les citoyens congolais chacun à son niveau d’adhérer au processus de rétablissement de paix dans le pays afin de permettre le retour et l’autorisation socio-économique des peuples autochtones dans leurs milieux naturels.
« C’est vraiment une situation préoccupante. Soutenons les efforts de la pacification pour que les peuples autochtones puissent retourner dans leurs lieux de vie naturelle, la recherche des moyens afin que les peuples autochtones puissent être autonomes de manière socio-économique et que les peuples autochtones pygmées puissent vraiment prendre le devant pour leur auto promotion pour la cause noble de la gestion durable de la biodiversité pour l’intérêt supérieur de la nation congolaise et de l’humanité », exhorte-il.
Notons que, les peuples autochtones sont toujours confrontés aux multiples difficultés.
Il s’agit entre de l’insécurité foncière, la déforestation, l’instabilité des espaces. Les pygmées sont également dépourvus d’écoles, structures sanitaires, marché, sources d’eau potable, des maisons d’habitations adaptées et plus autres besoins.
Victoire Pozite