Nord-Kivu : Le REDHO alerte sur les conditions de vie difficiles à Butembo et à Lubero suite au surpeuplement, au manque de vivres et de médicaments

Nord-Kivu : Le REDHO alerte sur les conditions de vie difficiles à Butembo et à Lubero suite au surpeuplement, au manque de vivres et de médicaments

7. octobre 2023 Allgemein 0
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La prison urbaine de Butembo-Kakwangura est en surpeuplement ces jours. A la fin du mois de septembre 2023, cette maison de correction hébergeait 923 détenus dont 44 présumés mineurs d’âge.  Ceci est contenu dans le rapport que le Réseau pour les droits de l’Homme, REDHO, a signé en début du mois d’octobre.

Dans ce document, ce regroupement d’ONGDH fait savoir que 7 détenus sont décédés au cours du mois de septembre. Au sujet des malades, 7 étaient en train de suivre les soins en hospitalisation alors que 15 autres suivaient, au moment de la rédaction dudit rapport, les soins en ambulatoire.  « Il y a un surpeuplement de la prison. Nos chargés de monitoring ont également constaté l’absence des vivres pour les détenus. Les enfants mineurs et les adultes sont détenus dans les mêmes cellules faute d’un Etablissement de Garde pour l’Education de l’Enfant en ville de Butembo. Il y a aussi l’autre difficulté : l’absence d’une cellule des femmes, car elle avait été incendiée en 2022 par les présumés ADF », peint le REDHO, dans son rapport signé par son Coordonnateur, maître MUHINDO WASIVINYWA.

En attendant la construction de cette cellule pour les femmes, les femmes poursuivies par l’Auditorat Militaire sont gardées au cachot de la PNC en commune Kimemi, poursuit notre source. C’est là que se trouvent 19 femmes et 4 nourrissons.

Le REDHO recommande l’approvisionnement de la prison de Kakwangura en vivres. Bien plus, il invite l’auditorat, le Parquet Civil et le Tribunal Militaire à accélérer l’instruction des dossiers avec prévenus. « Les détenus poursuivis pour les faits moins graves devront être libérés. Les détenus condamnés peuvent être transférés à la prison de LUBERO », propose-t-il.

Situation peu luisante aussi à Lubero

Au sujet de la prison de Lubero effectivement, le REDHO dit avoir réalisé un certain nombre de constats à travers son équipe de monitoring. Cet établissement pénitentiaire a 46 détenus dont 4 femmes et 11 mineurs d’âge. « Il y a insuffisance des médicaments dans la pharmacie de la prison ; absence des salles pour la pharmacie et dispensaire, les malades détenus sont soignés dans les cellules des détenus, …les enfants mineurs et les adultes sont détenus dans les mêmes cellules faute d’un Etablissement de Garde pour l’Education de l’Enfant. Un Etablissement de Garde pour l’Education de l’Enfant (EGEE) en construction dans la commune rurale de LUBERO devra être vite achevé pour faciliter la garde des enfants à conflit avec la loi. », propose-t-il.

Le REDHO fait constater que, dans les deux prisons visitées ainsi que la cellule des femmes du cachot PNC Commune KIMEMI, qui garde les femmes poursuivies par l’Auditorat Militaire, les frais des restaurations des détenus pour le troisième trimestre de cette année 2023 ne sont pas encore arrivés.

Pour ce faire, le REDHO appelle l’Etat Congolais et les personnes des bonnes volontés de venir en aide aux détenus.     

La Rédaction