Lubero : Trois morts après des manifestations contre l’arrestation de quelques jeunes de Musimba et un affrontement entre miliciens et agents de sécurité à Kyambogho
La situation est restée tendue toute la journée de ce samedi 1er avril 2023 à Musimba et Kyambogho en groupement Buyora de la chefferie des Baswagha en territoire de Lubero. Ces bourgades partagent leurs limites avec la ville de Butembo, au Sud A la base, des manifestations des jeunes qui se sont transformées en un affrontement entre agents de sécurité et de présumés maï-maï avec un bilan humain d’au moins 3 morts.
En fait, tout est parti d’une manifestation de colère que des jeunes ont menée à Musimba la nuit de vendredi 31 mars à ce samedi 1er avril 2023. Ils réclamaient la libération de leurs compagnons arrêtés depuis quelques jours par les services de sécurité dans un dossier sécuritaire.
A leur passage, les manifestants ont incendié des kiosques et autres objets dont le podium et des effigies des acteurs politiques, dénonce Alexis WASEKAYO, un des acteurs de développement à Musimba. Le matin de ce samedi 1er avril 2023, des agents de sécurité se sont déployés en nombre suffisant sur le lieu pour tenter de rétablir le calme.
A leur surprise, un groupe de présumés maï-maï a attaqué d’autres militaires et policiers qui étaient postés à la barrière de Kyambogho. Cette information nous est confirmée par le Fonctionnaire Délégué de l’Etat de Musimba-Kyambogho. LEBON KAMBALE MWIKYA fait savoir à Radio Elimu, La Voix de l’UOR, que le bilan de ces affrontements fait état de deux miliciens tués et deux armes que les militaires ont récupérées.
Il déplore toutefois la mort d’un innocent, l’enfant garçon ELIYA, âgé de près de 8 ans. Cette victime a été atteinte par une balle lors de ces affrontements. La circulation a repris en début de soirée de ce samedi 1er avril 2023 à Musimba et Kyambogho après paralysie des activités socio-économiques et même d’enrôlement des électeurs dans cette contrée.
Pour sa part, le porte-parole du secteur opérationnel SOKOLA 1 attribue cette attaque à des combattants maï-maï du groupe de BARAKA coalisés à des jeunes du groupe de pression véranda Mutsanga. « Ces combattants qui ont reçu l’appui financier d’un politicien de la place commencent à s’attaquer non seulement aux bureaux de la CENI pour empêcher à nos citoyens congolais de s’enrôler mais aussi aux positions militaires faiblement tenues pour s’approvisionner en armes de guerre », explique le Capitaine Anthony MWALUSHAYI, dans une déclaration parvenue ce même samedi 1er avril 2023 à notre Rédaction.
Selon lui, les patrouilles de combat et des fouilles se poursuivent pour détruire les résidus de ce mouvement.
La Rédaction