Lubero : Le responsable de l’Unité FARDC de Njiapanda-Manguredjipa aux arrêts

Lubero : Le responsable de l’Unité FARDC de Njiapanda-Manguredjipa aux arrêts

27. septembre 2022 Allgemein 0

Le commandant du bataillon des FARDC basé à Njiapanda-Manguredjipa en chefferie des Baswagha du territoire de Lubero est aux arrêts. Le Capitaine MUHINDO KASAY Héritier est détenu conjointement avec un de ses soldats, le caporal BEGEDO BIREGEYA Alain.

C’est depuis 17 heures de lundi 26 septembre 2022 qu’une équipe de l’inspection de l’auditorat militaire, antenne de Manguredjipa, est allée le cueillir. Le troisième militaire visé, c’est le caporal KWETE. Lui a pris fuite avant que la police militaire ne mette la main sur lui.

Joint au téléphone ce mardi 27 septembre 2022 par Radio Elimu, La Voix de l’UOR, l’inspecteur de l’auditorat basé à Manguredjipa, confirme l’information. Le Capitaine WILONJA WAKOKO KYALUMBA éclaire que les incriminés sont poursuivis pour extorsion et violation de consignes.

Il appelle les habitants de Njiapanda et environs, victimes des actes de pillage dont les militaires précités sont accusés, de se dépêcher à son office pour les charger. « Nous sommes au service de la population. Nous avons appris que ces militaires sont en train d’extorquer les biens de la population. Nous voulons que cette population vienne effectivement témoigner. Ce sont ces témoignages qui vont nous permettre d’enrichir le dossier que nous allons transmettre à notre hiérarchie à Butembo. S’il n’y a pas de preuve pour démontrer leur culpabilité, nous allons les relâcher », prévient l’Officier de la justice militaire.

Satisfecit de la société civile

L’arrestation de ces militaires réjouit le Président de la société civile de la commune rurale de Njiapanda. Joint au téléphone par Radio Elimu, La Voix de l’UOR, Naasson LUVATSI rassure que les forces vives vont sensibiliser les victimes pour appuyer la machine de l’action judiciaire déjà enclenchée. « Je recommande que ces militaires puissent restituer les biens qu’ils ont pillés des mains de nos compatriotes. Qu’ils soient jugés publiquement et que leur hiérarchie les mute de chez nous », plaide-t-il.

Cet acteur de la société civile relaye que les habitants étaient inquiets du danger que représente l’unité des FARDC déployée depuis peu à Njiapanda. Les militaires qui en font partie sont accusés de piller les biens des habitants aux heures vespérales. Les auteurs présumés de ce pillage sont les militaires qui bénéficiaient de la complicité de leur commandant.

Le dernier cas en date est celui rapporté vers 21 heures de samedi 24 septembre. Un taximan de Manguredjipa et ses trois passagers ont été menacés de mort par des militaires. Sous état d’ébriété, ces indisciplinés ont pillé 100 mille francs et trois téléphones portables.

Patient Akilimali