Lubero : Le REDHO s’inquiète de la violence qui caractérise le conflit opposant la localité VUKENDO de la chefferie des BASWAGHA et la localité BUKUNUNU de la Chefferie des BATANGI
Le Réseau pour les droits de l’Homme s’inquiète de l’ampleur qu’a prise le conflit opposant la localité VUKENDO de la chefferie des BASWAGHA et localité BUKUNUNU de la Chefferie des BATANGI. Le REDHO regrette la recrudescence des violences dans la notabilité MUTSWAMBI /VURANGWA à cause de la dispute de gestion de cette notabilité par les deux chefferies Batangi et Baswagha.
Selon ce regroupement d’ONGDH, la localité BUKUNUNU de la chefferie des BATANGI et la localité VUKENDO de la chefferie des BASWAGHA se disputent la gestion des champs dans la notabilité MUTSWAMBI.
« En dates du 03 et 04 Janvier 2023 plusieurs maisons appartenant aux ressortissants de VUKENDO ont été incendiées à VURANGWA et d’autres démolies par des personnes qui seraient venues de BUKUNUNU. En date du 24 novembre 2022 à VURANGWA, 14 personnes avaient été poignardées par des lances et couteaux toujours par les gens qui seraient venus de la localité BUKUNUNU ; 9 victimes ont été soignées au centre de santé VUKENDO et 5 ont été référées à l’Hôpital Général de Référence de Lubero pour une prise à charge appropriée compte tenu de leur gravité ; Dieu merci, ces victimes ont bénéficié de l’appui de Heal Africa », alerte le REDHO.
Dans son communiqué du 5 janvier 2023 et dont copie nous est parvenue, le REDHO informe qu’en Juin 2022, une autre personne avait été poignardée et soignée au centre de santé de référence de KISIMA- Lac, qui à son tour l’avait référé au HGR Lubero à Lubero. Aussi en Janvier 2021, deux autres ressortissants de VUKENDO auraient été assassinés à MUTSWAMBI et le dossier est pendant à l’auditorat militaire de Butembo pour instruction malheureusement lente.
Il n’oublie pas la mort d’un enfant décédé dans la fuite de ses parents en 2020 et une femme aurait avorté dans cette même circonstance. Selon le REDHO, plusieurs autres violations des droits humains ont été commis dans cette contrée entre autres : les cas de menaces de mort, coups et blessures volontaires, la démolition des plusieurs maisons, les vols des récoltes, destructions des cultures et plusieurs autres dégâts.
Pour ce faire, le REDHO regrette le silence des autorités étatiques ainsi que les élus Provinciaux et Nationaux du Territoire de Lubero quant aux violations graves des droits humains qui se commettent à MUTSWAMBI/VURANGWA pendant plus de 3 ans.
Raison pour laquelle Maître MUHINDO WASIVINYWA, Coordonnateur du REDHO, appelle les autorités Administratives du Territoire de LUBERO, de la province du Nord-Kivu et les autorités Judiciaires de s’impliquer dans le dossier pour que la paix règne dans cette entité.
Patient Akilimali