Lubero : Le calvaire des femmes paysannes du secteur des Bapere qui voient leurs produits vivriers pourrir suite à l’effondrement du pont Byena

Lubero : Le calvaire des femmes paysannes du secteur des Bapere qui voient leurs produits vivriers pourrir suite à l’effondrement du pont Byena

12. avril 2023 Allgemein 0

Des femmes paysannes qui habitent les villages du secteur des Bapere expriment leur désarroi suite à l’effondrement du pont Biena depuis 3 mois. En délégation représentative, elles sont allées parler de leur calvaire au chef de secteur des Bapere ce mardi 11 avril 2023.

En restituant leur audience à la Radio Télévision Communautaire de Lubero, RTCL, leur représentante indique que les produits vivriers sont voués à la pourriture suite aux difficultés liées à leur évacuation vers Butembo et d’autres centres de consommation.  

MBAMBU NZYAVAKE MWAMINI montre que depuis l’effondrement de cette infrastructure, les acheteurs ont rabaissé les prix d’achat. Des prix qui sont moins bénéfiques aux producteurs, déplore-t-elle.

Le tarif imposé par ces acheteurs découragent certaines femmes à proposer au marché du riz, des bananes voire de l’huile de palme, pour ne citer que cela. MBAMBU NZYAVAKE MWAMINI et sa suite invitent les autorités à tous les niveaux à s’impliquer dans la résolution de ce problème.

Objectif, aider les femmes paysannes à tirer profit de leurs activités champêtres.

« L’axe Butembo-Manguredjipa est une route de desserte agricole. Avec les trois passés sans pont, l’un des secteurs affectés, c’est l’agriculture. Manguredjipa, une contrée qui nous produit du riz, de l’huile de palme, des bananes, des tarots, des colocases de bonne qualité… Mais, depuis tous ces trois mois, la situation est précaire. C’est la femme qui est très touchée. Pendant qu’elle pouvait évacuer ses produits ou aller à Butembo à la recherche d’un bon marché, c’est devenu difficile. Donc, impossible pour elle d’envoyer des vivres à Butembo, Lubero, Goma voire Kinshasa. C’est un cri d’alarme à toutes les autorités, surtout provinciales. Nous avons aussi confiance en madame Gertrude VIHUMBIRA qui est en train de nous aider à réhabiliter cette route », indique MBAMBU NZYAVAKE MWAMINI au micro tendu par LAETITIA KAMATE de la RTCL.

Si rien n’évolue dans une semaine, ces femmes paysannes promettent de se rendre au bureau de l’administrateur de territoire dans le but de renforcer ce plaidoyer. Rappelons que depuis le 8 février dernier, le pont Byena s’est effondré.

Le trafic a repris timidement grâce à la mise en contribution de quelques barques. Ces engins sont de secours et ne peuvent pas rendre opérationnel le trafic d’une manière très fluide.

D’où, la demande des femmes paysannes pour qu’un nouveau pont soit érigé et que le calvaire vécu ces jours soit stoppé.   

La Rédaction