« La RDC ne doit pas abolir la peine de mort qui joue pour la dissuasion » (Dr Mwanamolo)

« La RDC ne doit pas abolir la peine de mort qui joue pour la dissuasion » (Dr Mwanamolo)

10. octobre 2022 Allgemein 0

La RDC n’est pas encore à l’état de supprimer la peine de mort de son arsenal juridique. Propos tenus ce lundi 10 octobre 2022 par Docteur MWANAMOLO MUSONGYA, doyen de la faculté de droit à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR Butembo. Ce spécialiste en Droit l’a dit à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort célébrée le 10 octobre de chaque année.

Notre interlocuteur a d’abord souligné que la peine de mort est bel et bien prévue par la loi congolaise. Dans son application les militaires et leurs assimilés sont passés aux armes. Les civils sont en principe pendus.  Toutefois, certains ténors des débats sur cette peine pensent qu’il n’est pas honorable de mettre fin à une vie dans ces conditions.

D’autres encore ont toujours allégué que celui tue par l’épée doit également périr par l’épée. De l’avis du Docteur MWANAMOLO MUSONGYA, le contexte sécuritaire que vit le Nord-Kivu en particulier et la RDC en général, il est imprudent d’abolir la peine de mort.

« Est-ce qu’il faut chercher à traiter avec dignité et avec humanisme celui qui a ôté la vie avec cruauté ? C’est la question que je me pose. Les criminels ont tellement banalisé la vie. Le contexte de l’évolution criminelle de notre province et de notre pays ne permet l’abolition de cette peine. Pour moi, il constitue encore un instrument de dissuasion contre les criminels dangereux », argumente docteur MWANAMOLO MUSONGYA.

La peine de mort a un caractère cruel et inhumain, ont toujours soutenu les défenseurs des droits humains. En RDC, l’exécution de cette peine est suspendue par un moratoire de l’Assemblée nationale qui date de 2002. Le temps pour le pays de se décider s’il faudra maintenir cette peine ou la supprimer de l’arsenal juridique.

Dans la mesure où le Parlement pourra maintenir cette peine, tous les condamnés à mort qui sont en prison pourront être soit pendus soit fusillés. En attendant, les condamnés à la peine de mort purgent la peine à perpétuité.

Wivine Kahunga et Fundi Meleki