Cyrille MBUGHEKI sur la sécurité à Butembo : « On ne peut pas demander à la population de prendre les armes mais devant un bandit, c’est la self-defense »
La sécurité ne s’obtient pas par la surmilitarisation du milieu. Ceux qui ont la sécurité dans leurs mains doivent travailler d’arrache-pied pour la paix. Propos de l’acteur politique Cyrille Mbugheki, lors d’un échange avec la presse ce vendredi 23 décembre 2022.
Ce cadre de la Démocratie Chrétienne et Fédéraliste Nyamwsisi, DCFN, en séjour dans son terroir, lance un message d’espoir à toute la population de Butembo en dépit des vicissitudes de la vie.
« Il est vrai que la ville est entourée par les forces négatives, la ville est surmilitarisée, un peu partout, il y a des camps militaires. Il faut que ceux qui sont chargés à nous sécuriser, ceux qui sont payés pour nous sécuriser puissent prendre le travail à bras les mains. En réalité, ça ne sert à rien d’implanter les camps partout. Ce n’est pas lorsqu’il y aura un policier ou un militaire derrière chaque maison et chaque individu que la paix viendra automatiquement. Nous appelons nos dirigeants à un bon sens. Que chacun, quand un malfrat lui arrive, je ne demande pas à la population de prendre des armes, mais il faut ce qu’on appelle la self-defense », opine-t-il.
Monsieur Cyrille Mbugheki appelle cependant la population à se liguer derrière la décision du chef de l’Etat en se constituant en groupe d’autodéfense sans porter les armes. « Des jeunes, des mamans, les vieux, tout le monde, on doit se constituer en groupes de vigilance pour qu’on sa sache qui est la mauvaise personne qui voudrait s’infiltrer parmi nous », argumente cet acteur politique.
Tout en reconnaissant la vie précaire que traversent les déplacés vivant à Butembo suite à l’insécurité dans leurs entités d’origine, ce fils de Katwa-Rughenda appelle à une mobilisation en faveur de ces nécessiteux.
« Nous leur présentons d’abord nos compassions, toute la population devrait se cotiser pour assister ces déplacés », sensibilise Cyrille Mbugheki.
Il convient de rappeler que plusieurs organisations de la société civile et des droits humains ont exigé la délocalisation des positions militaires dans la partie Nord de la ville. Pendant ce temps, un calme apparent s’observe dans cette partie de la ville.
Samuel Lukalango et Jonas Pilipili