Butembo : Sur appel manifestement anonyme et des altercations entre acteurs divers, les activités socioéconomiques ont été paralysées

Butembo : Sur appel manifestement anonyme et des altercations entre acteurs divers, les activités socioéconomiques ont été paralysées

15. juin 2024 Allgemein 0

Paralysie de la situation socioéconomique ce Samedi 15 Juin 2024 à Butembo. Vu l’ampleur de l’insécurité dans cette partie de la République Démocratique du Congo, des groupes des jeunes ont manifesté pour exprimer leur ras-le-bol contre la précarité sécuritaire dans les territoires de Beni et Lubero sous activisme des ADF et les territoires de Masisi et Rutshuru menacés par le M23 autour de Goma avant tout comme après moins d’une semaine d’investiture du Gouvernement National.

Magasins, maisons des distributions des crédits et supers-marchés n’ont pas ouvert de porte. A quelques heures matinales, on a pu observer certains jeunes enfants, larmes aux yeux, sortir des écoles à la suite des coups des balles en commune Mususa.

Déjà dans les avant-midi de ce samedi, la journée a été chaude. Barricades, chants des jeunes et crépitements des balles ont fait l’hymne jusqu’autour de midi.

Au marché de Vichai par exemple, des vendeurs courageux à moindre représentation ont dû s’inquiéter de 3 reprises de fuites et reprise du marché timide après des coups entendus du côté du Rond-point Njiapanda.

Entretemps, des accrochages ont été signalés sur l’axe Ouest de Butembo où une équipe des Nations Unies a été contrainte  de franchir la trajectoire vers Malende, autour de Kiragho. Le même matin, des pertes en vies humaines ont été enregistrées de la nuit de vendredi à ce samedi au côté Nord de la ville où barricades, groupuscules des jeunes ont caractérisé l’axe La Victoire-Kangothe.

C’est vers 13h30 de ce samedi qu’au centre-ville de Butembo on a pu observer un mouvement timide avec quelques salons de coiffures, restaurants et alimentations à moitié actifs.

Sous couvert d’anonymat, à la question de savoir la motivation d’activité, une ménagère au restaurant a livré l’intérêt. « Nous sommes comme des gens qui sont au marché, les gens ne vivent pas les mêmes conditions.  S’ils restent à la maison, leurs enfants vont manger quoi ? Nous, même des gens que vous dites là, les manifestants, les soldats, les civils, tous viennent manger et si nous ne sommes pas là, comment on peut s’imaginer la suite de la faim pour une situation sous tension comme ça », nous a-t-elle confié hors micro.

C’est après la courte pluie des après-midi, une minorité de la population pouvait mouvoir malgré une timidité d’activités socioéconomiques à Butembo.

Jures Kizito