Butembo : Première audience dans le procès en flagrance sur le meurtre du jeune Chérubin, déplacé de guerre tué par un militaire
Début ce lundi 14 novembre 2022 du procès en flagrance relatif au meurtre par balles du jeune homme Muhindo Saidi Chérubin tué le soir de samedi 12 novembre 2022 non loin du rond-point Cathédrale à Butembo. La cause est instruite par le Tribunal Militaire, Garnison de Butembo-Lubero, dans la cour de l’auditorat militaire y rattaché.
Le militaire ECHONI ANGWI PAPY de la 31e brigade commando au sein des FARDC est le présumé auteur de cet assassinat.
Dans sa déposition, la partie civile représentée par la mère biologique du défunt et de la grand-mère du même enfant Chérubin a certifié que c’est le militaire comparant qui a tiré sur l’enfant.
Dans sa réaction, le prévenu ECHONI ANGWI PAPY rejette ces accusations. Pour lui, lesdites balles ont été tirées par des motocyclistes qui voulaient le lyncher. Le prévenu a confirmé que certaines balles étaient « dans la chambre de son arme ». Il reconnait aussi avoir été en ce moment-là dans une promenade non autorisée par son chef direct sur sa mission pendant les heures vespérales.
Raison pour laquelle le Ministère public le poursuit également pour violation de consignes, divagation et abandon de poste. Dans le but de s’enquérir de l’environnement spatial du meurtre, le Tribunal a effectué une descente sur le lieu de l’incident.
En pleine instruction de cette cause, cette instance judiciaire s’est trouvée dans l’obligation de suspendre l’audience. A la base, la pluie qui a arrosé toute l’étendue de Butembo l’après-midi de ce lundi 14 novembre 2022.
Il convient de rappeler que MUHINDO SAIDI Chérubin, 8 ans, a été atteint par balle, la soirée du samedi dernier. C’était lors d’une dispute entre un militaire et un groupe de motocyclistes au croisement de la rue Denis Paluku, ex rue d’ambiance et le Boulevard Mgr Kataliko, ex avenues des écoles. L’audience reprend ce mardi 14 novembre 2022 pour la suite de l’instruction.
Entre temps, le corps du pauvre MUHINDO SAIDI Chérubin est gardé à la morgue de l’hôpital Matanda en attendant son enterrement.
Samuel Lukalango