Butembo-Lutte contre l’esclavage infantile : quel est le travail acceptable chez les enfants ? (Réflexion sur l’esclavage moderne des mineurs)
Le Parlement d’enfants Butembo-Lubero en collaboration avec les Femmes Juristes pour la défense des Droits de la Femme et de l’enfant, FJDF, et le service de genre et famille ont organisé ce lundi 17 avril 2023 une séance de réflexion sur l’esclavagisme moderne des enfants en ville de Butembo. En effet, c’était en marge de la journée internationale de lutte contre l’esclavage des enfants, célébrée chaque 16 avril du mois.
Cadre choisi, la salle de réunion de la mairie de Butembo. KASEREKA KALINDWE Augustin, chef de bureau urbain de la jeunesse, délégué du maire empêché, a donné le go à cette séance.
Dans son exposé centré sur des » normes et lois en matière de travail des enfants », Maître Maguy PANZA MANENO, a fait savoir que la loi congolaise autorise à l’enfant de travailler à un certain âge. Celui-ci doit être soumis aux travaux salubres, légers et adaptés à ses capacités et à son âge.
La numéro 1 de la Solidarité des Associations Féminines pour la défense des Droits de la Femme et de l’enfant, SAFDF ajoute cependant que le travail ne doit pas exposer l’enfant aux problèmes de santé psychologique voire physique.
« Le travail de l’enfant ne doit pas empiéter d’abord sur son éducation scolaire. L’âge minimum est fixé selon les pays. Chez nous, avant 16 ans , l’enfant ne peut pas être employé, ailleurs on parle de 15 ans pour travailler sous certaines conditions. Le travail à exercer doit être salubre, il doit être léger, adapté à la capacité et à l’âge même de l’enfant. Quand c’est au-delà de cela, le travail devient inacceptable. Et le travail doit permettre à l’enfant de suivre normalement ses études. Quand c’est à cause du travail que l’enfant peut abandonner l’école, là c’est vraiment un travail à éliminer », tranche Maître Maguy PANZA.
L’ esclavage moderne des enfants fait rage en ville de Butembo et environs. Le président du parlement d’enfants Butembo-Lubero, Reagan BANGAGHE, deuxième orateur, l’a indiqué au cours de la thématique portant sur « L’état de lieu de l’esclavagisme moderne de l’enfant en ville de Butembo et territoire de Lubero ». Il a saisi cette occasion pour appeler les parents à s’investir dans la protection des enfants.
» Les parents ne savent pas les normes ou les principes par rapport à la protection de l’enfant. C’est pour quoi, nous appelons vraiment tous les parents à sortir de cet état de l’ignorance, à connaître ce que dit la loi par rapport à la façon dont ils doivent protéger leurs enfants, effectivement pour l’intérêt supérieur des leurs enfants. Nous avons formulé également quelques recommandations aux autorités, au long de cette séance, nous pensons vraiment que celle-ci vont devoir être appliquées comme le représentant du maire l’a dit. Il va devoir canaliser les recommandations non pas pour être gardées mais pour être appliquées. Nous pensons que cela va devoir aider les enfants à être sauvés où à être protégés contre l’esclavage », fait espérer Reagan BANGAGHE.
Rappelons que, le parlement d’enfants Butembo-Lubero s’est entretenu le vendredi 14 avril denier avec des enfants exerçant de petits commerce au centre ville de Butembo.
Objectif visé, outiller cette couche infantile sur les risques auxquels elle est exposée. Tenez, ces activités comptent pour le programme de vulgarisation des droits de l’enfant et de lutte contre leur violation, lancé lundi 27 mars dernier à l’école primaire MATENGENEZO, à Butembo.
Victoire Pozite