Butembo : Lors de la  séance d’échanges entre Société civile et scientifiques, Edgar Mateso montre qu’il  faut revoir la manière d’enseigner pour faire face à  l’ennemi

Butembo : Lors de la  séance d’échanges entre Société civile et scientifiques, Edgar Mateso montre qu’il  faut revoir la manière d’enseigner pour faire face à  l’ennemi

21. avril 2024 Allgemein 0

Des stratégies pratiques visant à accompagner les démarches de la paix. Les Chefs d’Etablissements de l’ESU de Butembo et environs les ont listées ce vendredi 19 Avril 2024. C’était lors d’une séance d’échanges  organisée par la coordination urbaine de la société civile, SOCIV Forces Vives de Butembo avec les membres du personnel académique et scientifique.

L’ancien acteur  de la société civile EDGAR MATESO a démontré les stratégies de l’ennemi qu’il faut mettre en déroute pour que la paix soit une réalité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, menacées notamment par les rebelles ADF, M23 ainsi que la milice de la CODECO.

L’ennemi utilise beaucoup de moyens pour duper la communauté, d’après l’assistant EDGAR MATESO. « On vous amène par exemple la thèse de diversion à travers la guerre de religions, les conflits de pouvoir pour que la population s’oppose même à ses leaders religieux, à son armée, à sa police ; la culpabilisation de la victime par l’ennemi qui voudrait que l’on endosse la thèse de l’auto massacre ; l’élimination physique de nos leaders religieux, politiques et coutumiers et beaucoup d’intellectuels arrêtés innocemment ;  la guerre médiatique où nous aidons l’ennemi à partager ses actions sur les réseaux au lieu de nous concentrer sur ce qui nous concernerait ; l’asphyxie économique à raison ou à tort mais de laquelle nous-mêmes nous organisons parfois des villes mortes pour tuer notre économie parce que nous pensons  que c’est notre façon de comprendre mais entretemps l’ennemi incendie nos véhicules et détruit nos champs ; la distraction de la jeunesse avec la drogue , l’argent , les boissons fortement alcoolisées , la prostitution qui nous tuent sensiblement. De fois en plein cours après la pause, j’essaie de regarder les étudiants et je les trouve plus actifs qu’ils ne l’étaient et on peut penser qu’ils sont intéressés alors qu’en réalité ils viennent de se droguer tout ça c’est un jeu de l’ennemi qu’il faut combattre », a déclaré EDGAR MATESO, ancien Vice-président de la Société Civile au Nord-Kivu.  

EDGAR MATESO pense qu’aucune raison n’explique que la communauté baisse les bras malgré une passivité palpable de ceux qui la protégerait.

Ce cadre de la société civile donne plusieurs voies de sorties de la crise. La stratégie clé est relative à l’intégration dans toutes les leçons éducatives, une partie de la propre histoire pour que les apprenants comprennent la nécessité de faire face aux défis réels et transversaux pour leurs biens et celui de leurs enfants.

« Les amis, nous devons résister. A tous les niveaux, nous devons rationaliser car nous en sommes toujours conséquents malheureusement. Au même moment, nous devons aussi éduquer nos électeurs parce que la manière dont nous y allons, ça prouve en suffisance qu’il y a un écart. Ce qui entraine que nous devons aider nos citoyens à opérer des choix responsables. Il faut réorganiser la manière d’enseignement parce que pour moi j’estime qu’il faut intégrer le cours de notre propre histoire africaine en général et congolaise en particulier de manière transversale dans nos différents domaines possibles pour qu’on sente la mobilisation consciente collective », a prodigué   EDGAR MATESO, Enseignant dans des Universités et Instituts Supérieurs au Nord-Kivu.

Une série d’activités de la société civile forces vives de Butembo va se poursuivre pour conscientiser toutes les couches sociales au danger auquel faire face.

Ainsi, toute la communauté est-elle appelée à s’engager pour agir en faveur de la paix, du développement et de l’identité socioculturelle de la région.             

Jures Kizito