Butembo : En soutenant l’auto-défense prônée par Mgr l’Evêque, le CT MUSAVULI liste 5 solutions à la terrible souffrance des habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri
La situation sécuritaire inquiétante réclame l’implication de la population à travers des initiatives d’auto-défense pour mettre fin au calvaire tant décrié. Invitation du Chef de Travaux Georges MUSAVULI WA CADO. Dans une note de plaidoyer soutenant l’appel de l’Evêque de Butembo-Beni dans ce sens, cet enseignant restitue les résultats d’un diagnostic mené dans le but de montrer à l’opinion nationale et internationale la douloureuse souffrance mortelle des populations longtemps meurtries et abandonnées.
Selon Georges MUSAVULI, cette insécurité est à la base de la résurgence de bandits mains armées, de groupes armés, de milices, de terroristes, de rebelles ; de la forte réduction d’échanges commerciaux entre Goma, Butembo, Beni, Bunia, Kisangani, …, et le reste de la RD Congo, la forte inaccessibilité géographique aux champs et aux fermes, la forte réduction de capitaux et revenus, le traumatisme meurtrier et excessif des populations, la déception totale et l’incertitude du lendemain, le taux très élevé des autres maladies, suite aux perturbations environnementales consécutives à l’insécurité permanente et galopante.
En sa qualité de Chercheur et d’Homme sociopolitique Congolais, il a émis au Gouvernement Congolais, les mitigations et pistes de solutions :
- Initier le tribunal spécial pénal Congolais, pour juger et sanctionner tous les responsables et bourreaux de l’insécurité à l’Est.
- Organiser de réformes dans le Secteur en charge de la sécurité en RD Congo (Armée, Police, ANR, DGM) ; restructurer ce secteur ; encourager les jeunes de l’Est à embrasser la formation militaire et policière ; disponibiliser suffisamment de moyens nécessaires pour opérationnaliser le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Réinsertion (P-DDRC-S) ; prévoir un budget conséquent aux agents de sécurité de la RD Congo.
- Planifier et opérationnaliser de mesures pragmatiques d’encadrement et accompagnement des populations de l’Est, …
- La prise en charge appropriée de maladies dues au stress consécutif à l’insécurité ; entre autres maladies, le diabète sucré, l’hypertension artérielle, les maladies psychosomatiques
- Le renforcement du système sanitaire Congolais pour réduire la morbi-mortalité, en améliorant les conditions environnementales et hygiéniques, en renforçant l’immunité des populations, en rendant les soins de santé primaires financièrement accessibles, en intégrant le check up général et les soins spécifiques aux personnes âgées dans le système sanitaire Congolais ; ceci, en prévision de la longévité humaine en RD Congo.
Le Chef de Travaux Georges MUSAVULI promet que ces nouveaux éléments de diagnostic thérapeutique des conséquences de l’insécurité à l’Est vont faire l’objet de la révision de notre programme politique « La santé d’abord car mtu ni afia ».
Patient Akilimali
Ici, la note intégrale de plaidoyer du CT Georges Musavuli
POINT DE PRESSE DU 30 OCTOBRE 2022
Par PALUKU MUSAVULI Georges, Chef de Travaux, Chercheur et Homme sociopolitique Congolais
A la suite de la pertinente sortie médiatique de Son Excellence Monseigneur l’Evêque du Diocèse de Butembo-Beni, le lendemain des attaques affreuses de MABOYA, le 20 octobre 2022, par les ADF ;
Nous ayant personnellement approprié le message de Son Excellence Monseigneur l’Evêque du Diocèse de Butembo-Beni ; message selon lequel « Le peuple se défend et se libère ».
En notre qualité de Chercheur et Homme sociopolitique Congolais :
Nous avons cherché à comprendre le niveau de souffrance et de misère des populations de l’Est de la RD Congo ; ce qui nous a poussé de poser le diagnostic de conséquences de l’insécurité permanente et galopante dans la Région orientale de la RD Congo en général, et en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri ; provinces en situation doublement exceptionnelle d’état d’urgence sanitaire et d’état de siège ; paradoxalement sans aucune mesure d’accompagnement, par l’Etat Congolais.
Ce jour, nous brûlons du désir à restituer les résultats de ce diagnostic, dans le but de montrer à l’opinion nationale et internationale la douloureuse endurance et la souffrance mortelle des populations longtemps meurtries et abandonnées à leur triste sort, pendant plus de 25 ans (à dater de la première guerre de libération de 1996).
Aussi, voulons-nous amener les populations de l’Est, meurtries et victimes de cette insécurité permanente et galopante, à avoir la même compréhension de conséquences de ce grand fléau à allure très alarmante et inquiétante, et par la suite, à les inciter dans leur auto prise en charge et auto libération, comme l’a déclaré notre Pasteur, Son Excellence Monseigneur l’Evêque du Diocèse de Butembo-Beni, le lendemain des attaques affreuses de Maboya.
CONSEQUENCES DE L’INSECURITE DANS LA PARTIE ORIENTALE DE LA RD CONGO
- La résurgence de bandits mains armées, de groupes armés, de milices, de terroristes, de rebelles ; ces derniers étant très actifs et très virulents, par leurs actions très nocives et récurrentes, dans la Région orientale de la RD Congo, en termes :
- D’exactions de droits humains, viols, vols, pillages, tueries, …
- D’exploitations illicites et sauvages des richesses naturelles du sol et sous-sol de la Région orientale de la RD Congo.
- De destructions méchantes des biens des populations (champs, fermes, infrastructures sanitaires, écoles, églises, habitats, véhicules, marchandises, magasins, …)
- La forte réduction d’échanges commerciaux :
- Entre les villes de Goma, Butembo, Beni, Bunia, Kisangani, …, et le reste de la RD Congo.
- Entre les villes de Goma, Butembo, Beni, Bunia, Kisangani, …, et les pays limitrophes de la RD Congo (Cfr. Taux faible d’importations et exportations).
- La forte inaccessibilité géographique aux champs et aux fermes.
D’où :
- La diminution de la production agropastorale et agroindustrielle.
- Le chômage de la main d’œuvre.
- Le délabrement avancé de routes de déserte agricole.
- …
- La forte réduction de capitaux et revenus.
D’où :
– Le manque d’investissements.
– Le sous-développement généralisé.
– La paupérisation des populations.
– L’insécurité alimentaire dans les ménages.
– L’inaccessibilité financière des populations aux soins de santé primaires.
– Le faible taux de scolarisation des enfants et jeunes.
– La diminution de centres professionnels de jeunes.
– …
- Le traumatisme meurtrier et excessif des populations.
D’où la forte éclosion de maladies liées au stress :
- Taux très élevé de diabète sucré.
- Taux très élevé de gastrite.
- Taux très élevé d’hypertension artérielle.
- Taux très élevé de maladies psychosomatiques.
- Aggravation de l’état de santé des diabétiques, gastritiques, hypertendus et malades mentaux.
- La déception totale et l’incertitude du lendemain.
D’où :
- La forte diminution, voire la perte de l’esprit d’initiatives / entreprenariat / investissement.
- La consommation abusive de boissons fortement alcoolisées et drogues.
- Le taux très élevé de suicides et homicides.
- Les jeunes désœuvrés, et exposés à la délinquance.
- Le taux très élevé des autres maladies, suite aux perturbations environnementales consécutives à l’insécurité permanente et galopante, associée à l’immunité humaine fort amoindrie et à l’inaccessibilité financière aux soins de santé, en situation doublement exceptionnelle d’état d’urgence sanitaire et d’état de siège ; paradoxalement sans aucune mesure d’accompagnement, par l’Etat Congolais, de populations de la Région orientale de la RD Congo.
D’où :
- L’espérance de vie très réduite à la naissance en provinces du Nord-Kivu et Ituri.
- Le taux très élevé de mortalité précoce et atroce ; les garçons et hommes étant le plus frappés.
En définitive, cette panoplie de conséquences complexes et diversifiées de l’insécurité permanente et galopante dans la Région orientale de la RD Congo entrainent de mauvaises et insupportables conditions de vie sociales, économiques, juridiques et sanitaires, et se répercutent très négativement sur la vie humaine, et la détériorent (à travers la dépression, le stress, le taux très élevé de maladies, de complications, d’handicaps, d’invalidité ; la courte espérance de vie à la naissance et le taux très élevé de mortalité, …) ; les populations de l’Est de la RD Congo étant abandonnées à leur triste sort, et donc non protégées par l’Etat Congolais.
En posant ce diagnostic de l’insécurité dans la partie orientale de la RD Congo, Nous voulons montrer à l’opinion nationale et internationale la douloureuse endurance et la souffrance mortelle des populations longtemps meurtries, pendant plus de 25 ans ; des populations sacrifiées et vouées à une très courte espérance de vie à la naissance.
Aussi, voulons-nous amener les populations de l’Est, meurtries et victimes de cette insécurité permanente et galopante, à avoir la même compréhension des conséquences de ce grand fléau à allure très alarmante et inquiétante et, par la suite, à les inciter dans leur auto prise en charge et auto libération.
MITIGATIONS ET PISTES DE SOLUTIONS
Au regard de ce très sombre tableau de l’insécurité permanente et galopante, pendant plus de 25 ans dans la partie orientale de la RD Congo, et surtout dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri ;
En notre qualité de Chercheur et d’Homme sociopolitique Congolais ;
En plus du Diagnostic-thérapeutique détaillé dans notre programme politique « La santé d’abord car mtu ni afia », rendu public le 20 septembre 2018 :
Nous proposons, d’ores et déjà, au Gouvernement Congolais, les mitigations et pistes de solutions très urgentes ci-après, en prévision de l’amélioration progressive et rapide de conditions de vie sociales, économiques, juridiques et sanitaires de populations des provinces du Nord-Kivu et d’Ituri dans la Région orientale de la RD Congo :
- Initier le tribunal spécial pénal Congolais, pour juger et sanctionner tous les responsables et bourreaux de l’insécurité à l’Est de la RD Congo.
- Organiser de réformes dans le Secteur en charge de la sécurité en RD Congo (Armée, Police, ANR, DGM) ; restructurer ce secteur ; encourager les jeunes de l’Est à embrasser la formation militaire et policière ; disponibiliser suffisamment de moyens nécessaires pour opérationnaliser le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Réinsertion (P-DDRC-S) ; prévoir un budget conséquent aux agents de sécurité de la RD Congo.
- Planifier et opérationnaliser de mesures pragmatiques d’encadrement et accompagnement des populations de l’Est de la RD Congo, à travers :
- L’indemnisation des victimes de l’insécurité permanente et galopante pendant plus de 25 ans.
- La mise en retraite des agents retraitables de la Fonction publique, suivie de la régularisation de leurs indemnités de sortie, et paiement régulier de leur pension de retraite ; conformément aux textes légaux régissant ce secteur.
- L’engagement et mise en fonction des jeunes (détenteurs de diplômes universitaires) dans les Institutions étatiques et paraétatiques.
- La création des emplois afin d’encadrer la grande masse des jeunes désœuvrés ; par exemples, par la construction et réhabilitation des infrastructures (écoles, universités, centres de santé, hôpitaux, usines, industries, routes de déserte agricole, …)
- La promotion de l’entreprenariat, suivie de l’appui du Gouvernement Congolais et/ou de partenaires du Gouvernement Congolais.
- L’amélioration de conditions salariales de tous les fonctionnaires ; en standardisant le taux barémique de salaires dans tous les secteurs.
- L’accompagnement et promotion des activités commerciales, économiques, agroindustrielles et agropastorales, suivis de l’appui du Gouvernement Congolais et/ou de partenaires du Gouvernement Congolais.
- …
- La prise en charge appropriée de maladies dues au stress consécutif à l’insécurité ; entre autres maladies, le diabète sucré, l’hypertension artérielle, les maladies psychosomatiques, à travers :
- La détraumatisation des populations de l’Est, par la création des institutions et Centres de Psychothérapie, loisir, sport, gymnastique, musique, …
- La mise en œuvre et opérationnalisation du programme de prise en charge intégrée du diabète et de maladies cardiovasculaires (intégrer les services de diabétologie et de cardiologie en milieu hospitalier, dépister systématiquement le diabète et l’hypertension artérielle en milieu hospitalier et dans la communauté).
- La mise en œuvre et opérationnalisation du programme de prise en charge intégrée de maladies psychosomatiques.
- Le renforcement du système sanitaire Congolais pour réduire la morbi-mortalité, en améliorant les conditions environnementales et hygiéniques, en renforçant l’immunité des populations, en rendant les soins de santé primaires financièrement accessibles, en intégrant le check up général et les soins spécifiques aux personnes âgées dans le système sanitaire Congolais ; ceci, en prévision de la longévité humaine en RD Congo.
Population Congolaise ! Nous vous informons que ces nouveaux éléments de diagnostic-thérapeutique des conséquences de l’insécurité à l’Est de la RD Congo vont faire l’objet de la révision de notre programme politique « La santé d’abord car mtu ni afia ».
Et, c’est dans ce contexte que nous ne cesserons d’affirmer que la politique doit être comprise comme un outil ou un instrument de réflexion et d’actions concrètes en faveur du développement intégral de la cité ; la seule finalité étant l’amélioration de conditions de vie sociales, économiques, juridiques et sanitaires du peuple Congolais.
Voilà pourquoi, dans le contexte actuel de l’insécurité permanente et galopante dans la partie Est de la RD Congo, Nous, Chef de Travaux PALUKU MUSAVULI Georges, à travers la mise en œuvre et opérationnalisation du programme de prévention et prise en charge du diabète et autres maladies métaboliques de surcharge, et du programme de protection et assistance aux personnes de troisième âge, réaffirmons sans ambages que la VRAIE POLITIQUE ou POLITIQUE AGISSANTE doit désormais et absolument :
- Poser le diagnostic communautaire ou institutionnel pour identifier les besoins et problèmes du peuple Congolais.
- Proposer de mitigations et pistes de solutions appropriées pour soulager le peuple Congolais ; c’est-à-dire pour subvenir à ses besoins et pour résoudre ses problèmes prioritaires (ressentis, exprimés, normatifs et comparatifs) ;
- Agir en organisant progressivement des actions et interventions de développement au profit du peuple Congolais ;
- Inciter, par des actions parlementaires, le Gouvernement Congolais à améliorer les conditions de vie sociales, économiques, juridiques et sanitaires du peuple Congolais.
Au finish, nous demandons aux populations de l’Est de la RD Congo d’avoir la même compréhension de ce diagnostic-thérapeutique de conséquences de l’insécurité dans notre Région, de s’approprier ce diagnostic-thérapeutique ; les conséquences de cette insécurité influant négativement plus sur la santé humaine et, par la suite, de s’impliquer dans leur auto prise en charge et auto libération.
Aussi, par cette même occasion, nous demandons aux leaders politiques et politiciens du Nord-Kivu et de l’Ituri d’éviter de discours ou débats stériles et improductifs, mais plutôt d’agir désormais par des actions salvatrices et concrètes d’accompagnement et encadrement des populations de l’Est, pendant ces moments très difficiles de détresse et angoisse exagérées.
Et aux Hommes et Femmes de bonne volonté, à travers le monde et soucieux de la sacralité de la vie humaine, d’user de leurs différents lobbies multisectoriels, pour renforcer la capacité locale du Gouvernement Congolais en participant activement à la pacification et à la restauration de la sécurité à l’Est de la RD Congo ; la paix étant synonyme du développement ; et pour s’impliquer le plus tôt, à travers certains programmes pragmatiques d’urgence humanitaire pour encadrer et accompagner les populations de l’Est de la RD Congo ; populations longtemps meurtries, et abandonnées à leur triste sort, pendant plus de 25 ans.
Fait à Butembo, le 30 octobre 2022.
C.T. PALUKU MUSAVULI Georges
Chercheur et Homme sociopolitique Congolais