Butembo : des Organisations Féminines en capacitation des Femmes sur les démarches procédurales des droits et plaidoyers face aux menaces qui portent préjudice aux droits humains                     

Butembo : des Organisations Féminines en capacitation des Femmes sur les démarches procédurales des droits et plaidoyers face aux menaces qui portent préjudice aux droits humains                     

15. août 2024 Allgemein 0
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Des membres des Organisations Féminines ont bénéficié de la formation sur une vie sans violence pour les femmes du Nord-Kivu. C’est dans le cadre du projet « Santé Intégrale, Réparation et Consolidation de la Paix » que cette activité a été au rendez-vous pour renforcer des capacités des femmes défenseures des droits humains.

C’est en ce contexte de précarité sécuritaire au Nord-Kivu que les femmes haussent le ton pour appeler à l’engagement aux efforts de paix dans cette province.

A l’espace Holiday Park, les participantes ont d’amblée appris qu’elles doivent être capables d’identifier toutes les forces positives et négatives de leurs milieux pour savoir à laquelle se lier et faire face aux conflits pour ainsi briser la chaîne de la violence faite aux femmes et aux enfants.

Ici, Maître LYDIE KAKE, une des oratrices a mis un accent particulier sur la connaissance et maîtrise des droits liés à l’homme pour pourvoir mener un combat en faveur des nécessiteux. « Si nous avons organisé cette activité c’est en raison des femmes défenseures des droits de l’homme. Et donc des femmes qui se donnent volontiers à accompagner d’autres femmes, c’est-à-dire à parler à leurs places. Les femmes auxquelles nous avons voulu parler du contenu de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme, une loi qui a été adoptée en date du 15 Juin 2023, c’est parce que parfois il y a des femmes qui exercent ou parfois font des activités relatives à la protection des droits de l’homme sans pour autant savoir ce qu’elles sont en train de faire et d’autres aussi même vont au-delà et ne savent pas leurs limites. C’est ainsi que nous avons voulu organiser cette activité pour qu’elles puissent au moins connaître le contenu, connaître leurs devoirs mais aussi leurs droits et même le niveau de l’Etat par rapport à leur protection », a facilité Maître LYDIE KAKE.

Les femmes bénéficiaires ont partagé leurs expériences sur les pressions leur faites dans l’exercice de leurs métiers.

En cet atelier, les participantes ont salué les stratégies débattues pour faire face aux attaques. FRANCINE PENDEZA venue de Muhangi est l’une d’elles. « Moi j’ai retenu les devoirs et les droits humains. Vraiment nous allons travailler. Nous allons faire émerger ce que nous venons d’étudier aujourd’hui en sensibilisant les autres qui n’ont pas eu la chance de participer. Nous allons leur dire ce que nous avons retenu aujourd’hui par exemple sur comment défendre les droits humains et comment nous pouvons vivre avec les concernés. Nous avons bien passé la journée malgré la pluie qui nous a empêché nous autres, pour le léger retard. Mais en tout cas, nous avons beaucoup appris, le message est bien passé, à nous le reste », se félicite FRANCINE PENDEZA, membre de FJDF-Muhangi.

ZAWADI BASOLOLI est celle qui a salué l’initiative de ce programme. Ainsi elle a appris pour sensibiliser que le mal doit être dénoncé et que l’Etat a cette responsabilité de protéger toute personne qui combat le mal.

Cette participante en a profité pour rappeler à d’autres défenseurs que le plaidoyer doit suivre une belle orientation en faveur de la communauté pour espérer le gain de cause. « Nous venons d’être édifiés sur les droits des défenseurs des droits des autres. Nous avons appris beaucoup de choses. On nous a démontré que si vous avez par exemple un problème quelconque, il faut que vous dénonciez. Vous pouvez par exemple écrire une lettre pour déposer plainte pour réclamer vos droits. Et on nous a expliqué que l’Etat doit nous protéger tous sans exception. À celles qui n’ont pas eu la chance d’arriver ici, nous allons leur raconter et leur préciser où la femme doit aussi réclamer ses droits, à quel contexte (temps) et auprès de qui », a entériné ZAWADI BASOLOLI, membre de l’Organisation Femmes Juristes pour les Droits de la Femme et de l’Enfant depuis Beni.

Femmes des ménages, mineurs et enfants sont violés et traités indignement dans les conflits guerriers et meurtriers perpétrés par les ADF dans le territoire de Lubero, Beni, Irumu et le M23 au sud de Lubero, Masisi et plusieurs localités autour de Goma.

Exécuté en synergie par les Organisations FJDF, FEPSI, ADDF et Etoile du Sud, elle vise à renforcer le leadership féminin dans la gestion du processus de la paix au Nord-Kivu. Ainsi, l’Agence CATALANE pour la Paix appuie ce projet d’intérêt communautaire pour soutenir les femmes dans leurs efforts de faire face aux menaces et risques qui portent préjudice aux droits humains.                            

       Jures Kizito