Butembo : déplacé,  le coiffeur Erick Mapendo refuse de mendier et rassure qu’il peut former ou partager  avec  d’autres déplacés à propos des métiers

Butembo : déplacé,  le coiffeur Erick Mapendo refuse de mendier et rassure qu’il peut former ou partager  avec  d’autres déplacés à propos des métiers

25. août 2024 Allgemein 0
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Il n’est plus admissible que la ville de Butembo enregistre beaucoup de déplacés qui ne savent pas survivre des petits métiers. Un déplacé responsable à l’âge de travailler doit multiplier ses efforts pour son autoprise en charge. Ce sont les mots du Coiffeur déplacé KASEREKA MAPENDO ERICK qui fait de son mieux pour faire face à cette période de la précarité sécuritaire au Nord-Kivu et en particulier en Territoire de Lubero.

Ce coiffeur estime que, par exemple, grâce à la coiffure parmi d’autres métiers manuels, il est possible qu’un déplacé survive.

MAPENDO ERICK se désole de la faible insertion professionnelle des milliers des déplacés à Butembo.

« Nous étions venus de Mangolio. On était toujours là-bas en train de travailler en coiffure, alors lorsque la situation était devenue précaire, on était obligé de se réfugier tous à Butembo. Alors arrivé ici, parce que j’étais en train de me débrouiller dans mes travaux manuels, je me suis directement retrouvé parce que je savais déjà me servir de mes mains », déclare MAPENDO ERICK, Artiste Déplacé à Butembo.

Ce natif du secteur de Bapere reste convaincu que le métier à caractère manuel constitue un atout considérable pour lutter contre la dépendance.

« Alors je demande aux autres déplacés de pratiquer de petits métiers comme cette coiffure que je fais. Cette déambulation pour dire que vous allez faire le tour aujourd’hui et demain ne peut aider à rien parce qu’aujourd’hui on peut vous aider avec 500 francs et lorsque vous les consommez, c’est fini comme cela. Lorsque vous apprenez les travaux manuels comme je suis ici, je suis en train de coiffer, j’apprends en même temps aux gens à coiffer gratuitement et automatiquement lorsqu’on vient apprendre on va commencer à se retrouver facilement par rapport à celui qui fait beaucoup de tours dans la ville sans travailler. Je suis en train de voir entre temps beaucoup de gens en train de sillonner aux boutiques, tantôt on va les appuyer tantôt les gens disent que les déplacés mentent. Et puis c’est qui est malheureux est de voir que pour nombreux, vous leur offrez même quelques 1000 fc pour son capital des maïs et drôlement là que vous l’avez installé, il peut ne plus s’y retrouver demain et on s’habitue à la légèreté alors que c’est très mauvais parce qu’il faut que nous nous efforcions surtout qu’à Butembo, il y a beaucoup d’opportunités », conscientise MAPENDO ERICK, Coiffeur déplacé à Butembo.

Pour ce coiffeur, le travail d’auto prise en charge n’a pas de genre. Hommes et femmes, chacun peut travailler qu’importe le métier pourvu qu’il survive.

« Supposez que cet argent que nous quémandez ait fini et que les massacres aillent jusque 10 ans ou au-delà, vous demanderez de l’argent jusques à quand au lieu de travailler ? Ça c’est une erreur. Si on peut vous faire 1000 francs , il faut tout faire que cet argent apporte peu à peu l’intérêt mais en tout cas sillonner les avenues en train de mendier pourra nous bloquer à réussir la vie . Actuellement d’abord, il n’y a pas de travail pour hommes ou exclusivement pour femmes, parce qu’en coiffure, même les filles sont en train de coiffer et s’intégrer. D’ailleurs, on est souvent étonné actuellement que même des femmes portent des gilets des motos conducteurs en train de tirer sa moto Haojin ou Haojue. Ce qui nous fait comprendre que le travail n’a pas de genre. Qu’on soit fille ou garçon, l’essentiel est de trouver un gain là qu’on a passé sa journée », conseille MAPENDO ERICK, Jeune entrepreneur. 

Tenez que ce coiffeur de plus de 10 ans d’expérience se dit être toujours prêt à encadrer les déplacés dans son salaire de coiffure sans contrepartie aucune pourvu que les bénéficiaires survivent et répondent ne fut-ce qu’à leurs besoins de base en attente du rétablissement de la paix en cette partie du Territoire du Nord-Kivu.

Jures Kizito