Butembo : Après le lynchage d’un présumé militaire, le Commandant des FARDC prend des mesures visant à stopper le vagabondage de ses éléments

Butembo : Après le lynchage d’un présumé militaire, le Commandant des FARDC prend des mesures visant à stopper le vagabondage de ses éléments

9. novembre 2022 Allgemein 0

Le Commandant des FARDC à Butembo et environs présume que la personne tuée par justice populaire le matin de ce lundi 08 novembre 2022 à Vihuli-Rughenda est un militaire indiscipliné. Le Lieutenant-Colonel Yvon NKOY KAKESE l’a dit ce mercredi 9 novembre 2022 au cours d’une interview qu’il a accordée à Radio Elimu, La Voix de l’UOR.

Il déplore les circonstances dans lesquelles ce présumé bandit est décédé. L’autorité militaire trouve que le lynchage a fait qu’on ait du mal à identifier ladite victime de la justice populaire. Le Commandant des FARDC à Butembo et environs mentionne que des dispositions ont été prises pour limiter le vagabondage de ses éléments.

« Il y a des mesures qu’on ne peut pas communiquer à la population, ce sont des mesures purement techniques, nous seuls, nous les maîtrisons. Nous avons arrêté ces mesures pour stopper la divagation des éléments. Nous n’avons pas été en mesure d’identifier le présumé militaire victime de la justice populaire. On a vu juste la tenue, le visage ne pouvait pas permettre qu’on identifie la personne parce qu’on a trouvé le corps déjà calciné. Nous présumons qu’il s’agissait d’un militaire indiscipliné », renseigne l’autorité militaire.

Le Lieutenant-Colonel Yvon NKOY KAKESE indique que la justice populaire fait plus de mal que de bien. A part la difficulté d’identifier la personne, il souligne aussi la perte des traces sur la vraie identité de bandits et sur leur mode opératoire.

« La population doit nous aider franchement. Et du moins, s’ils étaient au nombre de 2 ou de 3, là nous perdons directement les traces, on ne saura pas découvrir les autres. La population doit nous aider à dénoncer, à accuser peut-être un indiscipliné. Si les habitants savent que cette personne, c’est un militaire ou n’importe quelle personne, il peut s’agir d’un ennemi, la population doit avoir cette habitude d’informer les instances compétentes et spécialisées. La vie humaine est sacrée, qu’on soit indiscipliné ou comment mais d’abord la vie humaine est protégée. Quand on attrape quelqu’un, militaire ou pas, il faut qu’on informe pour que les instances spécialisées puissent s’enquérir de la situation. La population doit cesser le système de justice populaire. C’est un système que nous condamnons fermement », note le Lieutenant-Colonel NKOY KAKESE Yvon.

Pour rappel, des bandits armés vêtus en tenue assimilée à celle des FARDC porteurs d’armes blanches et à feu ont troublé la quiétude de la paisible population des quartiers Kyaghala et Rughenda la nuit de lundi 7 au mardi 8 novembre 2022. Des habitants ont maitrisé l’un d’entre eux vers 4 heures de ce mardi. Cet incivique a été brulé vif par ces habitants en colère. Ses compagnons venaient de prendre fuite.

Patient Akilimali