Beni : Paralysie d’activités à Butuhe suite aux attaques récurrentes des miliciens

Les activités tournent au ralenti ce lundi 3 octobre 2022 dans la bourgade de Butuhe, chef-lieu du groupement Malio, chefferie des Bashu en territoire de Beni. Constat du vice-Président de la société civile, noyau de Butuhe.

MBAKIDI Prémices fait constater que la majorité d’écoles de la place n’ont pas fonctionné. Il en est de même pour le marché local dit KACHABO, opérationnel chaque lundi, poursuit la même source. Des groupes de personnes sont visibles le long de différentes artères de la place pour discuter de la situation moins rassurante vécue le week-end.

Pour contexte, il y a eu crépitement des balles à Butuhe l’après-midi de dimanche 2 octobre 2022. Il s’agissait de la présence des miliciens. La présence de ces derniers a fait que les forces loyalistes crépitent plusieurs balles au niveau du stade TATA BWANANDEKE alors que des habitants s’apprêtaient à assister à un match, informe le Vice Premier Président de la société civile, noyau de Butuhe.

 « Il y a lieu de croire que ce groupe maï-maï serait celui qui a attaqué tôt le matin de ce dimanche la partie nord de la ville de Butembo (ndlr, groupe repoussé par l’Armée) », analyse le Coordonnateur adjoint de la Nouvelle Société civile en territoire de Beni. 

Une panique généralisée a encore vécu à Butuhe l’avant-midi de samedi 1er octobre 2022. À la base, la présence des présumés miliciens maï-maï dans cette entité. Des coups des balles se sont fait entendre quand ces miliciens s’approchaient du camp militaire. Plus tard vers 16 heures, ces miliciens ont été encore visibles au même village. Conséquence, les coups de feu ont retenti. Aucun bilan n’a été communiqué par les autorités compétentes.

Assurance de l’autorité locale

Ce lundi 3 octobre 2022, le Chef de groupement Malio, rassure que la situation est déjà sous contrôle des FARDC. Joint au téléphone par Radio Elimu, La Voix de l’UOR, le mwami KASEREKA MUSANGANIA BWANANDEKE III indique que les militaires en patrouille et en investigations pour identifier et anéantir l’ennemi. « La population peut déjà vaquer à ses activités. Elle doit rester vigilante. Si quelqu’un voit un mouvement suspect, qu’il nous alerte en temps. Ensemble avec les forces de sécurité, nous avons déjà défini des mesures qui permettent de sécuriser la population », note cette autorité.

Entre temps, Maître MUTSUNGA BIN SIKWAYA fait remarquer que le mouvement aller et retour de ce groupe porte à croire que ce groupe serait basé dans les zones périphériques de la localité KISESA-NDONDI. Il appelle ces combattants maï-maï à déposer les armes et à intégrer le processus PDDRCC_S. L’autre piste, c’est de se faire recruter au sein de l’armée loyaliste.

Dans le cas contraire, au nom de la Nouvelle Société civile, Maître MUTSUNGA BIN SIKWAYA invite l’armée à intensifier les opérations contre ces groupes afin de mettre fin définitivement à leur aventure qui ne cessent de martyriser la population. Pour sa part, la population doit être vigilante et dénoncer auprès des services de sécurité, conclut le numéro deux de la Nouvelle Société civile en territoire de Beni.

Patient Akilimali et Samuel Lukalango