Beni : Paralysie d’activités à Butuhe pour réclamer la relève de militaires accusés de tracasseries, l’autorité militaire dit attendre des preuves de culpabilité pour sanctionner les siens
Les activités socio-économiques sont restées paralysées toute la journée de ce mercredi 30 novembre 2022 à BUTUHE chef-lieu du groupement Malio chefferie des Bashu territoire de BENI. À la base, les nouveaux militaires FARDC basé à Butuhe ont créé une panique au sein de la population de Butuhe vers 18 heures 15 minutes de mardi 29 novembre.
Ces militaires incontrôlés ont pillé, tabassé, tracassé les habitants. Un habitant même a été hospitalisé dans une structure sanitaire de la place suite à des blessures graves connues suite à une bastonnade imposée par un militaire. Conséquences, toutes les portes des boutiques, écoles, boucheries, pharmacies et d’autres sont restées fermées ce mercredi.
La population disait non à la présence de ces nouveaux militaires FARDC à Butuhe, et demandé aux autorités compétentes le relève de ces forces loyalistes. Il sied de signaler que ces militaires ont emporté la moto de la victime et ont emporté plusieurs biens dans une boutique et une somme non encore évalué. Une situation que la société civile locale déplore et condamne avec toute dernière énergie.
« Nous condamnons avec force les faits que les militaires FARDC ont commis au centre de Butuhe. Ils sont arrivés pour tracasser de paisibles citoyens tabassés. Une personne a eu des blessures graves après avoir été copieusement tabassée par les militaires. Elle est en train d’être soignée dans une structure sanitaire. Nous, acteurs des forces vives avons été intimidés par ces militaires incontrôlés voulant même risquer notre vie. Nous les services compétents à renforcer la discipline militaire. », plaide le Président de la société civile, noyau de Butuhe.
Joint au téléphone ce mercredi par Radio Elimu, le Commandant des FARDC à Butembo et environs, indique n’avoir pas encore eu d’informations accusant ses éléments d’avoir tracassé la population à Butuhe.
Le Lieutenant-Colonel NKOY KAKESE Yvon demande à quiconque serait en possession des preuves incriminant les FARDC dans ces actes ignobles d’aller les brandir à son office à Rughenda. « Nous savons qu’il y a certaines personnes qui cherchent à ternir l’image de l’Armée. Elles jouent le jeu de l’ennemi, peut-être, sans le savoir. Mais, on ne peut pas tolérer des actes de pillage et de tracasserie. Je veux savoir quel est ce militaire qui a fait quoi pour qu’il soit puni sévèrement. Nous sommes au service de la population », chute l’autorité militaire.
Patient Akilimali