Beni : Des habitants de Bunyuka tuent un militaire en vengeance de la mort d’un élève finaliste abattu par un militaire indiscipliné
La situation a été préoccupante le dimanche 28 et ce lundi 29 mai 2023 à Bunyuka en chefferies des Bashu en territoire de Beni. Le premier jour, c’est un militaire qui a tiré sur un finaliste de la place. La victime en est morte.
Selon certains témoignages, le militaire meurtrier réclamait une somme de 2000 Frans congolais de la victime. En réaction à cet incident sécuritaire, la Société civile aurait appelé à des manifestations contre les bavures des hommes armés. Le mot d’ordre a été suivi par des habitants.
Conséquence, un militaire a été tué pendant qu’il voulait aller acheter quelques articles dans une boutique. L’information est confirmée par le porte-parole du secteur opérationnel SOKOLA 1.
Dans son adresse à la presse ce lundi 29 mai 2023, le Capitaine Anthony MWALUSHAYI indique que le militaire, présumé responsable du meurtre, est déjà aux arrêts. « C’est à la justice de faire son travail. Ce militaire doit répondre de ses actes. Le soldat était seul avec le jeune tué. On ne sait pas le motif qui l’a poussé de tirer sur lui », insiste-t-il.
Dans la foulée, le Capitaine Anthony MWALUSHAYI qualifie de grave le lynchage d’un militaire ce lundi 29 mai 2023 à Bunyuka. « L’infraction étant individuelle, il n’avait pas le droit ni le pouvoir d’appeler la population à manifester contre l’Armée. Donc, dans moins de 24 heures, nous avons perdu deux congolais : un finaliste et un congolais. Du côté de l’Armée, le militaire qui a tué est déjà aux arrêts. Et du côté de la population, tout celui qui est impliqué de loin ou de près dans ce qui se passe actuellement à Bunyuka doit être arrêté », chute cet officier militaire.
C’est ainsi qu’il pense que le Président de la Société civile et tous ceux qui ont appelé à des manifestations doivent rejoindre le militaire présumé meurtrier entre les 4 murs du cachot de l’Auditorat militaire.
En attendant, le Capitaine Anthony MWALUSHAYI appelle la population au calme en attendant la conclusion des enquêtes déjà amorcées. Question de promouvoir le mariage civilo-militaire.
La Rédaction