Beni : Attaques des agglomérations sur la route Butembo-Beni, l’Association Vanya wethu craint la carence de vivres et la rupture du trafic sur la route nationale
L’Association dite « Grande famille Vanya Wetu, VW » dénonce l’inaction des services de sécurité ayant conduit à l’attaque de l’agglomération de Kabasha sur le tronçon Butembo-Beni par les présumés rebelles ADF vers une heure de ce mercredi 09 novembre 2022. Cette structure regroupe des ressortissants et habitants des groupements Malio, Buliki et Madiwe en territoire de Beni.
La structure souligne que les services de sécurité n’ont pas pris en compte les rumeurs répandues autour d’une probable présence de ces rebelles 2 jours avant l’incident malheureux. Elle s’étonne de la passivité de l’armée lors des attaques qui ciblent ces derniers temps les agglomérations sur le tronçon Butembo-Beni, alors que l’ennemi se cache à Mwalika dans le Graben.
La famille VW demande à l’Etat congolais de renforcer urgemment les effectifs des militaires dans les villages Maboya, Kalunguta, Kabasha, Mataba, Mabuku, Butuhe, Visiki, Mabalako et Cantine. Elle exige également la relocalisation des éléments UPLC cantonnés à Kalunguta et environs depuis 4 ans par le gouvernement, alors qu’ils avaient la volonté de s’intégrer dans l’armée loyaliste.
Cette organisation craint une pénurie des vivres ultérieurement dans les villes du Grand Nord, suite aux attaques des entités d’approvisionnement et une coupure de la route Butembo-Beni. Les Vanya Wetu appellent en fin l’Etat congolais de prendre des dispositions urgentes pour sécuriser ces zones et rétablir la paix dans tout le territoire de Beni et dans la province de l’Ituri. La déclaration de cette organisation a été lue par Jean de Dieu Kayitula, secrétaire général.
Rappelons que cette famille des ressortissants et habitants des groupements Malio, Buliki et Baswagha-Madiwe avait appelé les jours écoulés les autorités compétentes à sécuriser les structures sanitaires et les populations de cette partie du territoire de Beni. C’était après l’attaque de Maboya le 20 octobre dernier, ayant occasionné des dégâts humains et matériels. Malheureusement, aucune précaution n’a été prise pour anticiper lesdites attaques.
Samuel Lukalango