Lubero : « La relance des activités en format service minimum à l’HGR Alimbongo va durer s’il y a la sécurité et l’appui en médicaments » (Médecin Directeur)

Lubero : « La relance des activités en format service minimum à l’HGR Alimbongo va durer s’il y a la sécurité et l’appui en médicaments » (Médecin Directeur)

10. août 2024 Allgemein 0
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Insécurité persistante dans la partie Sud du territoire de Lubero à la suite de l’avancée des rebelles du M23. Ses conséquences n’épargnent aucune couche de la population. Parmi les nombreuses victimes de cette insécurité, il y a le personnel soignant qui reste encore dans son milieu de refuge.

C’est le cas de l’hôpital général de référence de Alimbongo. D’après le médecin  directeur de cet établissement  sanitaire, les infirmiers sont plus touchés par l’insécurité. C’est à cause du service minimum mis en place par cette structure sanitaire. Cette mesure a  été dictée par  l’insécurité vécue dans cette région.

Docteur Paluku Pitapita Jean-Paul renseigne que ce service minimum est observé depuis le 29 juillet dernier, un mois après le pillage systématique de cet hôpital par des hommes armés. « On a trouvé que certaines personnes  commençaient à revenir dans le milieu. Elles ont besoin des soins. On a relancé les activités avec une petite équipe. C’est un service minimum par rapport au nombre des prestataires », explique-t-il.

Toutefois, cette relance ne se passe pas sans crainte. « Notre crainte, c’est d’abord, cette relance effectuée avec un petit nombre d’agents. L’équipe qui est là ne sera pas en mesure de contenir les gens qui vont venir. L’autre problème, c’est l’absence des médicaments. Nous relançons les activités dans des conditions où tout le monde est sinistré ; et les personnels et les civils malades qui ont besoin d’une gratuité pendant une certaine période. Nous savons que cette reprise des activités ne peut pas durer longtemps sans l’appui en médicaments », poursuit Docteur Pitapita, joint ce  samedi 10 août  au téléphone.

Docteur Pitapita plaide pour le retour de la paix  dans  la zone. Il appelle les autorités à mettre en place de nouvelles stratégies de  protection des structures sanitaires, victimes des actes de sabotage des porteurs d’armes. « A notre Gouvernement, surtout aux autorités militaires d’assurer la protection des établissements de santé et du personnel médical. Si le personnel médical n’est pas sécurisé, c’est toute la population qui sera en difficulté. Les  gens qui sont sur place ont besoin des soins à tout moment. La sécurité, c’est vraiment la priorité », plaide le Médecin Directeur de l’Hôpital général de référence de Alimbongo.

Pour rappel, le 1er juillet 2024, cet établissement sanitaire avait été pillé par des hommes armés. Une importante quantité de médicaments, matériels  de la salle d’opération, matelas et d’autres objets de valeur avaient été emportés.

Laetitia Vusara