Lubero : Travaux forcés pour l’érection d’un nouveau camp du groupe milicien FPP/AP à Vusamba, les tracasseries se portent bien dans certains groupements de la chefferie des Baswagha
Des miliciens maï-maï du groupe FPP/AP d’un certain KABIDO sont accusés d’avoir contraints des habitants de Vusamba en groupement Bukenye aux travaux de Salongo le matin de ce vendredi 20 janvier 2023.
Ces travaux forcés ont consisté en la construction de leurs cabanes dans cette partie de la chefferie des Baswagha du territoire de Lubero. Femmes, vieux, vieilles et enfants ont tous été obligés d’effectuer ces travaux, rapporte une source crédible à Radio Elimu, La Voix de l’UOR, sous anonymat.
Certains habitants de Vusamba qui ont réussi à quitter ce village se sont déjà déplacés pour d’autres contrées supposées sécurisées.
Ceci intervient après que ces miliciens ont été chassés, depuis deux semaines, de leur camp de Kasinga par d’autres miliciens, cette fois ceux du groupe MAZEMBE. « Nous appelons notre Gouvernement à rétablir l’autorité de l’Etat dans ces contrées avant le pire. Ces contrées sont devenues des lieux des attaques. Les activités champêtres et scolaires sont déjà suspendues par crainte des éventuelles attaques », fait constater un activiste de droits de l’homme.
Et de poursuivre : « Nous demandons à la population de rester très vigilante et de ne pas tomber dans le piège de l’ennemi mais aussi aux autorités de renforcer le processus visant à rétablir la paix dans toutes ces entités notamment à Kasinga, Vusamba, Munoli et Muhangi où les maï-maï règnent en maîtres ».
Notons que depuis juillet 2022, nombreuses bourgades des groupements Bukenye, Ngulo et Muhola de la chefferie des Baswagha sont soumises à des tracasseries des miliciens. Chaque habitant est obligé de payer mensuellement une redevance de 1000 Francs ou plus.
« Ces gens s’arrangent pour fabriquer des jetons de très petite dimension qu’on perd facilement. En cas de perte, on est soumis à des tortures ou à des amendes allant de 100 000 à 500 000 Francs congolais. Nous n’avons jamais compris pourquoi notre Gouvernement les laisse faire impunément et sans initier les opérations de les traquer », se révolte un habitant qui se résigne face à ce traitement.
La Rédaction