Lubero : Le Chef du secteur des Bapere alerte sur un mouvement suspect des ADF dans un village de cette entité

Les   éléments ADF sont déjà en territoire de Lubero. L’alerte est du Chef de secteur des Bapere. Macaire SIVIKUNULA MWENDIVWA indique  que  la présence de ces ennemis  de la paix a été signalée vers le  village  MOKELE de son secteur. 

Joint ce mercredi 12 juin 2024 par aRadio Elimu, La Voix de l’UOR, cette autorité fait savoir que les ADF auraient été aperçus en traversant la rivière Biena pour quitter ainsi le territoire de Beni vers celui de Lubero.

Selon des informations sures à sa possession, des habitants ont aperçu ces meurtriers dans une contrée située à une heure et demie de marche pédestre du village MOKELE.

Dans cette contrée, pas de militaire FARDC ni d’élément de la PNC pour faire face à cette présence inquiétante. Sauf, quelques éléments de la milice UPLC  y rodent. Le Chef de Secteur des Bapere ajoute qu’il a déjà alerté sa hiérarchie pour des dispositions utiles.

Au moins 96 civils ont  tués, à la machette, pour la plupart  dans 12 villages du groupement  Baswagha-Madiwe du secteur Beni-Mbau,  territoire de Beni entre le4 et le  7 juin 2024. 

Un rapport circonstancié rendu public le  11 juin 2024 par  la Société civile du sous-noyau du groupement Baswagha-Madiwe  parle de de 22 civils tués à Masau, 7 à Migughuna et Manzumbu, 1 autre à Mabahombo et 4 à Mangamo. Bien plus, il y a eu 8 civils abattus à Keme, 3 à Boliboni, et 5 à Makala.

Les villages Mahihi, Pumzika, Masala et Mapasana ont perdu 43 personnes massacrées dont un militaire adjudant et un agent de l’Agence nationale de renseignements. « Ce qui fait un total de 96 personnes tuées depuis le 4 juin jusqu’au 7 juin toujours dans la localité Bapakombe-Pendekali groupement Baswagha-Madiwe dont 21 corps non encore enterrés qui traînent dans la brousse des villages Mangamo avec 2 corps, Keme 8 corps, Boliboni 3 corps, Makala 5 corps et Mapasa 3 corps », lit-on dans ce rapport.

Ces nouveaux massacres des civils prouvent en suffisance que les ADF ne cessent d’élargir leur zone d’opérations. La Société civile du territoire de Beni craint que les massacres touchent bientôt le territoire de Lubero parce qu’en fait, certains villages touchés sont à la lisière entre les territoires de Lubero et de Beni au Nord-Kivu.  

Son Premier vice-Président fait entendre que la zone de Cantine n’avait jamais connu l’autorité de l’Etat depuis plusieurs mois. « Nous nous posons la question de savoir ce que sera la prochaine cible. Et puis, si la zone de Mamove, Bilimani et ailleurs c’est une zone agricole, l’environnement des Baswagha-Madiwe et Cantine est minière. Notre crainte c’est que la présence des carrés miniers dans ce groupement Baswagha-Madiwe puisse être un facteur attirant pour ces rebelles qui cherchent aussi les moyens pour survivre et opérer. Cette partie n’a jamais connu de vraie présence de l’autorité de l’Etat. Un moment donné, ce sont des  maï-maï qui étaient dans certains coins, mais pas de police, pas d’ANR », indique Richard KIRIMBA, dans une sortie médiatique du mardi 11 juin 2024.

Patient Akilimali